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Tchad - état d'urgence : des représentants associatifs pour surveiller les fouilles ?


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 1 Septembre 2019



Illustration. Des militaires mènent des fouilles à Goz Beida, dans la province de Sila. © Alwihda Info
Illustration. Des militaires mènent des fouilles à Goz Beida, dans la province de Sila. © Alwihda Info
La Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme (CTDDH) a proposé samedi "la présence des représentants locaux des associations de défense des droits de l'Homme parmi les militaires chargés des fouilles", selon un communiqué. Elle a indiqué qu'une requête sera introduite au ministère de la Sécurité à cet effet, et justifie sa demande par "des graves violations des droits humains constaté dans la région", ainsi que "l'urgence d'agir".

"Les conséquences de l'état d'urgence à l'Est du pays ont déjà commencé à peser lourdement sur les villageois et les habitants des ferriks des provinces du Ouaddai et du Sila", indique Mahamat Nour Ahmed Ibedou, secrétaire général de la CTDDH. Selon lui, "un drame humanitaire est en train de se préparer".

Citant des informations concordantes transmises par des point focaux dans la région, la CTDDH relève que "les exactions des forces dites de sécurité qui avaient préalablement reçu un sauf conduit d'Idriss Déby lui même se livrent actuellement à des exactions entrainant de très graves violations des droits de l'Homme."

"Ces actes ignobles se passent pour la plupart au moment des fouilles des cases des villageois qui sont préalablement tenus loin de leurs habitations et interdits d'y entrer, sous le prétexte de chercher des armes les forces dites de l'ordre se livrent à des pillages systématiques des biens des villageois, c'est ainsi que tout y passe : argent, bijoux, or, montres, téléphones portables ainsi que tous les autres biens précieux, y compris les motos stationnés à l'intérieur des habitations", dénonce la CTDDH.

"Les arrestations arbitraires et les passages à tabac sont devenues la règle et les villageois et autres habitants des ferriks sont systématiquement appréhendés sur simple dénonciations; une occasion pour certains responsables militaires de régler au passage des comptes personnels. Certains villageois, outre le fait qu'ils n'ont pas pu cultiver leurs champs cette année, sont harcelés nuits et jours par des militaires armés jusqu'aux dents ont décidé tout simplement de quitter leurs villages pour se réfugier au Soudan voisin", ajoute la CTDDH.



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