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Tchad - état d'urgence : la CTDDH met en garde contre des violations de droits humains


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 2 Novembre 2019



Tchad - état d'urgence : la CTDDH met en garde contre des violations de droits humains. © DR/CTDDH
Tchad - état d'urgence : la CTDDH met en garde contre des violations de droits humains. © DR/CTDDH
La Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme (CTDDH) a mis en garde vendredi contre des violations des droits humains dans les zones d'état d'urgence.

"Il y a quelques mois, à l'est du pays, plus d'une centaine de villages avaient été désertés par leurs habitants fuyant les exactions des militaires de la commission mixte ; la plupart de ces villageois avec femmes et enfants se sont enfuis vers le Soudan voisin. Ceux qui sont restés continuent à subir des tortures et autres traitements humiliants et dégradants qui se sont amplifiés ces derniers temps ; certains des villageois partent se réfugier dans la brousse à l'approche des véhicules des militaires ; victimes de plusieurs rackets et tortures les plus atroces, ces villageois sont à présents sans ressources et ne savent plus à quel saint se vouer. Le siège de la CTDDH à Abeche est débordé et les rapports de nos correspondants sur le terrain sont des plus alarmants", explique la CTDDH.

Selon l'organisation, "un drame humanitaire est est en train de s'installer dans la région si une action urgente n'est pas entreprise."

Elle cite pour exemple, dans le village de d'Amgamougna, département d'Abdi, province de Sila, "un mode inédit de torture qui consiste à suspendre par les pieds les suppliciés, les bras attachés derrière le dos avant de leur couvrir la tête par un sac plastique contenant du piment."

"C'est quand la victime est au bord de l'asphyxie que le sac est enlevé et il lui sera demandé de sortir l'arme qu'il a caché ; ces villageois qui avaient préalablement remis volontairement leurs armes aux autorités et qui n'en possèdent plus sont régulièrement torturés à chaque passage d'autres détachements des forces mixtes. Après s'être assurés que ces personnes ne possèdent pas d'armes cachées ; il leur est ensuite exigé le paiement de 300 000 francs CFA chacun", ajoute la CTDDH.

Selon le communiqué signé par le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ibedou, plusieurs hommes ont été torturés et se trouvent dans un état grave (Mahamat Ali, Adoum Sinine, Ahmad Djazim, Yakhoub Issakh, Brahim Dougourchoum).

"Beaucoup de ces paysans n'ont pu échapper qu'en se dissimulant dans les buissons ou en grimpant sur les montagnes aux alentours. (...) Une mobilisation des organisations de défense des droits de l'Homme au niveau national et international est urgente en vue de prévenir un drame humain", prévient la CTDDH.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)