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TCHAD

Tchad : gestion des revenus pétroliers, des jeunes du Chari-Baguirmi interpellent le chef de l'État


Alwihda Info | Par D.A - 24 Décembre 2022


Les jeunes contestataires de la gestion des revenus pétroliers du Loug-Chari et le nouveau comité de gestion ne parlent pas le même langage.


C'est un jeu de cache-cache sur la gestion des revenus pétroliers, entre le comité de gestion des 5% du Loug-Chari, les représentants des chefs traditionnels du Loug-Chari et le collectif du comité de crise des jeunes du Chari-Baguirmi, ces derniers temps à Bodoro, Dourbali, Bousso et N'Djamena.

En juin 2003, le Tchad est devenu pays exportateur de pétrole. Le gouvernement de Deby père a dédié 5% à la région productrice qu'est le Logone Orientel. S'en suivra le département du Loug-Chari dans la province du Chari-Baguirmi. Elle est la deuxième zone pétrolière du Tchad depuis 2012.

Des chefs traditionnels du Loug-Chari et des jeunes ressortissants du Chari-Baguirmi souhaitent un éclaircissement sur la gestion des 5%. Dr. Hassane Mahamat Souleymane, chargé de communication des chefs traditionnels du Loug-Chari, a fait une déclaration de presse ce 18 août 2022 à la Maison des médias. Il a souligné que les 5% de revenus qui devraient servir au développement de ces localités n'ont permis qu'un "timide début d'exécution sans aucune trace évidente". Dr Hassane de rajouter "qu'au lieu que les conditions de vie s'améliorent, c'est la misère qui perdure".

Courroucés de cette gestion, les ressortissants du Loug-Chari à travers leur comité de crise et le collectif des organisations des jeunes du chari-Baguirmi, à leur tête Abdelkadre Djibia, demandent un bilan complet des six années de gestion du comité sortant.

Par la voix de leur représentant Abdelkadre Djibia, ils lancent un appel au président de transition, Mahamat Idriss Deby, afin d'intervenir.

"Ce que nous réclamons n'a rien à voir avec la politique. Ce n'est ni contre le gouvernement, moins encore contre un individu, c'est une question de droits sociaux de la population du Chari-Baguirmi. Il s'agit là de la mal gestion d'une chose qui appartient à tout les chari-Baguirmiens", affirme Abdelkadre Djibia.

De son côté, le sultan Mbang Hadji Woli, président du comité de gestion des revenus pétroliers du Loug-Chari, a appelé à "plus de retenue et de vigilance pour se se focaliser autour des projets de développement". Il a effectué récemment des tournées dans le département de Dourbali.

À ses yeux, les jeunes du collectif des associations des jeunes du chari-Baguirmi sont des perturbateurs. "Ceux qui critiquent la mise en place du comité ne sont que des perturbateurs et ne font que de la propagande", dit-il. Pour le sultan, "ces jeunes veulent saper nos efforts".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)