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Tchad : insalubrité grandissante à Ndjamena


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 6 Mai 2022


La capitale tchadienne est la 4ème ville en Afrique et la 11ème au monde, dans le classement des villes les plus sales, réalisé par le magazine Forbes.


Tchad : insalubrité grandissante à Ndjamena
Les populations de Ndjamena pensent que rendre la ville propre est le travail de la seule mairie. Entre temps, des tas d'ordures ménagères sont déposés sur les voiepublique. Et généralement, cela constitue un sujet de discorde entre les voisins.

Dans certains quartiers comme Ridina, Dembé, Diguel, Paris-Congo, Chagoua pour ne citer que ceux-là, certains jeunes estiment que « la route c'est pour l'État, donc il faut déposer les ordures, c'est le rôle de la mairie de nettoyer ». Et pourtant, il faut bien accepter qu’une route propre ne dépend pas seulement du service public de nettoyage, mais également de l'éducation des personnes qui passent par là.

La question d'insalubrité dans la ville de Ndjamena tient donc d’une méprise des populations. Dans leur incivisme, certains jettent des bouteilles vides, de mouchoirs déjà utilisés, et autre objets à travers les vitres de leurs voitures. Un tel acte devrait être sanctionné afin de protéger l'environnement. L'insalubrité est un phénomène récurrent qui touche tous les 10 arrondissements de la capitale tchadienne, elle est aussi source de maladies.

Mais certains jeunes disent, sans honte, que la « saleté ne tue pas un Tchadien ». Toutefois, selon le rapport de l'OMS, plus de 8000 personnes meurent par mois dans le monde à cause des maladies dues à l'insalubrité. Même si au Tchad la religion prime et que les uns disent « la propreté est une question de foi », il faut reconnaître que la population ne respecte pas toujours les conditions d’hygiène. Il existe encore des Tchadiens qui mangent sans se laver les mains.

La mairie, qui apparait ainsi comme le premier responsable de la ville propre, ne s'intéresse qu'au nettoyage des routes bitumées dans certains arrondissements. Quel est le sort des routes secondaires des différents quartiers ? Après l’instauration de la journée de salubrité dans les marchés et quartiers, comme solution pour lutter contre l'insalubrité, l’on s’apperçoit que son application tarde encore à être mise en œuvre.

Face à cette situation, la mairie et les concitoyens doivent mener une lutte collective. Car le socle de la lutte contre l'insalubrité est le changement d'habitude. Par exemple, au Ghana, jeter les ordures sur la voie publique est une infraction. La population de Ndjamena doit donc contribuer à poursuivre cette lutte, car c'est en raison de la volonté de la population que Kigali, au Rwanda, est devenue ville la plus propre du continent africain.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)