Tchad : l'ONG "La voix de la femme" offre des vivres et une assistance juridique en prison

Les femmes incarcérées à la maison d'arrêt d'Amsinene ont reçu samedi 28 novembre une assistance de l'ONG "La voix de la femme". Le don de l'ONG est composé entre autres de denrées alimentaires (huile, sacs de riz, sucre, etc), kits d'hygiène, étoffes et cartons de savon.

37 femmes incarcérées à la maison d'arrêt ont bénéficié du don remis par la présidente de l'ONG "La voix de la femme", Mme. Amina Tidjani Yaya, accompagnée notamment de l'avocat de l'ONG, Maître Midaye Guerimbaye, et de membres de l'association. La remise a eu lieu en présence de la sous-directrice de l'administration pénitentiaire Fatimé Mahamat Tahir.

À travers cette action, "La voix de la femme" apporte un soutien matériel et moral aux femmes incarcérées. L'ONG ne s'arrête pas là ; elle prend connaissance des conditions de détention des femmes en leur offrant une assistance juridique (examen de leur dossier et de la légalité de leur détention).

"C'est la deuxième fois que nous assistons les femmes détenues de la maison d'arrêt d'Amsinene depuis janvier dernier. Nous sommes venus avec une aide sociale composée de vivres et non vivres", explique Amina Tidjani Yaya, présidente de l'ONG et directrice générale de la Maison de la femme.

Amina Tidjani Yaya explique que la visite vise aussi à s'assurer des conditions de détention et faire un suivi légal de leur dossier à travers l'avocat de l'ONG. "Nous avons constaté que beaucoup de femmes détenues dans cette prison ont passé des années sans avoir accès à un procès, ni avoir accès à un avocat. C'est vraiment difficile dans un pays de droit commun le notre", indique-t-elle.

Fatimé Daoud, détenue de la maison d'arrêt d'Amsinene, explique que les femmes incarcérées rencontrent beaucoup de difficultés : le manque de suivi de leur dossier au Parquet, les conditions précaires des centaines de femmes avec leurs enfants au cours de la détention, la question de l'hygiène et de la salubrité ou encore l'absence d'avocat.

Elle exprime sa reconnaissance et ses remerciements. "Nous voulons être libres comme les autres, la prison est une leçon pour tous", dit-elle.

Réceptionnant les kits, la sous-directrice de l'administration pénitentiaire, Fatimé Mahamat Tahir, se félicite du geste patriotique de l'ONG "La voix de la femme" remis en cette Journée nationale de la paix et de la cohabitation pacifique.