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TCHAD

Tchad : l'UJT sensibilise la jeunesse sur les discours de haine


Alwihda Info | Par Abba Issa - 17 Novembre 2020



L'Union des journalistes tchadiens (UJT) en collaboration avec la Ligue des journalistes arabophones section du Ouaddai, a organisé samedi dernier une conférence-débat à l'Université Adam Barka sur le thème "jeunes, médias et discours de haine", dans le cadre de la semaine mondiale de l'éducation aux médias et à l'information.

Cette rencontre d'échange sur un thème prépondérant a eu lieu en présence des enseignants-chercheurs, étudiants, fonctionnaires et journalistes.

L'un des panélistes, l'écrivain et poète Dr. Attié Djouid Djar Al-Nabi a fait savoir que le Tchad a assez souffert des clivages de diverses natures alimentés par un discours de haine.

Dr. Attié Djouid Djar Al-Nabi a expliqué aux participants le rôle que doit jouer un Homme des médias dans la société. Selon lui, ce n'est pas tous les discours qui sont à caractère haineux mais il ressort que certains politiciens font des discours haineux qui n'avantagent pas le vivre ensemble.

Il a rappelé les causes de la guerre civile du Rwanda provoquée notamment par la radio Mille colline, ouvrant la porte au génocide en 1994. Pour lui, les médias, qu'ils soient audiovisuel ou électronique, sont un levier de développement au 21ème siècle. Toutefois, les jeunes n'en ont pas compris la nécessité.

​Le second intervenant, Aziber Adoum, a évoqué les causes et conséquences du discours de haine. Il cite par exemple les discours partisans et haineux auxquels certains politiciens adhérent pour parvenir à leurs fins politiques. "Le calcul politicien c'est-à-dire certains leaders politiques galvanisent une foule à leur intérêt pour atteindre l'objectif fixé, quel qu'en soit le prix à payer", relève-t-il.

Aziber Adoum s'est penché sur les causes socio-éducatives à l'exemple du communautarisme chez les jeunes qui renforce le repli identitaire et pousse les personnes à produire des discours haineux. Il a attiré l'attention sur les leaders d'opinion qui peuvent avoir des propos assimilables à de l'extrémisme fanatique.

D'après lui, le manque de nationalisme ou de culture de citoyenneté, et le rejet de l'autre peuvent être des facteurs ou causes des discours haineux.

Les panelistes invitent la jeunesse à s'impliquer pour lutter contre les discours haineux puisqu'elle apparaît comme victime mais aussi comme actrice de ce discours haineux. Les médias qui sont considérés comme le quatrième pouvoir, doivent s'impliquer pour enrayer le discours haineux et doivent éviter de diffuser tout discours partisan et ségrégationniste.

Pour sa part, l'État doit prendre ses responsabilités en combattant tout discours de haine. Il doit vulgariser un État de droit, l'unité nationale, la cohésion sociale pour le fondement d'une bonne nation, tout en organisant des colonies de vacance qui permettront aux jeunes des différentes contrées du pays de se brasser pour échanger sur certaines questions qui entravent le vivre ensemble.

Les participants ont posé des questions aux conférenciers et ont eu des réponses satisfaisantes.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)