Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : l'Union des jeunes avocats exige la libération des leaders de Wakit Tamma


Alwihda Info | Par Anass Ali Moussa - 19 Mai 2022


Le président de l’Union des jeunes avocats du Tchad (UJAT), Me Frédéric Nanadjingué, a exprimé ce 19 mai son inquiétude face à des graves bavures qui sévissent au Tchad, en cette période de transition. Ce qui constitue "une source d’inquiétude au sein de toutes les couches sociales, sous la coupe réglée des instructions des hautes autorités, au grand dam des textes de Loi et du principe d’indépendance du pouvoir judiciaire, gage d’un Etat de droit", a déclaré le président de l’UJAT.


L’UJAT de rappeler que la coalition de la société civile Wakit Tamma a mené une marche samedi 14 mai 2022, conséquemment à l’autorisation accordée par le ministère de la Sécurité publique. Ladite marche a fait l’objet d’un encadrement par la police nationale, d’un point A à un point B, conformément à l’itinéraire consigné dans l’autorisation.

Puisqu’il n’y a eu aucun débordement, les principaux leaders ainsi que les manifestants se sont dispersés sous le regard de la police, explique l’UJAT.

« Or, parallèlement à cette marche autorisée et encadrée, il y a eu d’autres manifestations sporadiques à Ndjamena et dans d’autres villes du Tchad. Il s’en est suivi de la destruction des biens supposés constitués des intérêts français ou symbolisant les intérêts de la France », a ajouté l’UJAT.

Entendus sur procès-verbal, les leaders de la manifestation ont été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt. L’UJAT précise que parmi ceux qui sont arrêtés, se trouve leur confrère Me. Mbainaissem Koudé. Malgré le rappel des dispositions de l’article 78 de la loi n° 033/96 qui prescrit une procédure spéciale s’agissant de l’arrestation et de la poursuite d’un avocat au Tchad, le procureur a opposé les instructions de la hiérarchie, affirme l’Union.

"En date du 17 mai, Me. Max Loalngar, a son tour, a été enlevé par des individus, pour ensuite être remis à la coordination de la police judiciaire, et enfin placé sous mandat de dépôt", déplore L’UJAT.

« Nous exigeons la libération de tous ceux qui sont arrêtés, sans délai. Au cas échéant, les hautes autorités et le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Ndjamena seront tenus pour responsable de la paralysie de l’appareil judiciaire », prévient l'UJAT.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)