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TCHAD

Tchad : "l'urgence c'est que le DNI se tienne et que les pourparlers de Doha ne s'éternisent pas"


Alwihda Info | Par Abakar Adoum N'gaye - 14 Juin 2022


Dr. Maoundonoji Gilbert, juriste-politologue, enseignant-chercheur, maitre assistant CAMES, par ailleurs directeur général du Centre d'études et de recherches sur la gouvernance, les industries extractives et le développement durable, s'exprime au micro d'Alwihda Info sur plusieurs préoccupations liées au processus de transition au Tchad.


Tchad : "l'urgence c'est que le DNI se tienne et que les pourparlers de Doha ne s'éternisent pas"
À trois mois de la fin de la période de transition, un renouvellement est-il à privilégier dans le contexte actuel ? "Je pense que l'une des justifications fondamentales de la transition, c'est de créer les conditions pour que le Tchad ouvre une nouvelle voie, susceptible de contribuer à la mise en œuvre des institutions fortes et durables, avec comme aboutissement, des élections générales permettant de choisir les dirigeants", explique Dr. Maoundonoji Gilbert.

Et l'une des étapes essentielles c'est d'organiser le dialogue national inclusif et souverain, lequel dialogue doit permettre de débattre des principaux sujets, préoccupations et des défis qui se posent au Tchad en tant que collectivité. Selon le politologue, "l'un de défis c'est la survie de la collectivité et le dialogue devait permettre à ce que tous les tchadiens se retrouvent pour créer un niveau consensus national".

"À trois mois de la fin de la transition, ce dialogue national inclusif et souverain n'a pas eu lieu. L'urgence est qu'avant la fin de cette période de transition, le dialogue se tienne car c'est lors de ce dialogue qu'on va juger de l'opportunité de proroger ou pas la transition", préconise Dr. Maoundonoji Gilbert.

Pour le juriste-politologue, il n'y aura pas de miracle. "Dans les faits et à quelques mois de la fin des 18 mois de transition, je ne crois pas que par miracle, on va créer les conditions pour avoir une nouvelle Constitution et faire des élections. La réalité c'est qu'on est en train de s'acheminer vers la prorogation mais même si la charte de transition autorise le président du CMT ou le Conseil national de transition, à 2/3 des membres, de voter dans le sens d'une prorogation, je ne crois pas qu'il soit opportun aujourd’hui sans le dialogue national de prendre cette responsabilité de proroger la transition", poursuit-il.

À ses yeux, "l'urgence c'est de créer les conditions pour que le dialogue se tienne, et cette décision (prorogation) pourrait être parmi les tous premiers actes à poser par les participants au dialogue national inclusif (...) La première chose à faire c'est de dire combien de temps il nous faut pour mettre en place des institutions".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)