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Tchad : la coiffure à l’air libre rend aussi beau


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 16 Novembre 2022


Se coiffer à l’air libre est de plus en plus le choix de nombreuses personnes. Et les jeunes et les personnes âgées se rendent beaux, malgré le manque d’hygiène autour du service.


Tchad : la coiffure à l’air libre rend aussi beau
Sous le pied d’un arbre, à la sortie ouest du Pont étroit qui mène à Walia, l’un des quartiers de la commune du 9ème arrondissement de Ndjamena, un nombre important de salons de coiffure est visible. Padissou Evariste, veille sur ses équipements, et devant lui, une table soutient un miroir géant, une tondeuse, des brosses et un paquet de lames de rasoir. On y trouve également des bidons contenant de l’eau, pour assouplir les cheveux. De l’eau de javel et du gel hydro-alcoolique, pour désinfecter des éventuelles blessures.

« Avance mon ami. Nous avons tout ce qu’il faut pour restaurer ta beauté, et le prix est également à votre bourse », a-t-il accueilli un client. Ces matériels de travail lui servent à varier les modèles, selon le choix des clients. « Avec un peu d’eau et ces matériels de travail, les conditions pour rendre quelqu’un joli sont garanties. Il y a des clients qui tiennent tout d’abord aux matériels de travail. Nous devons réunir toutes les conditions, avant de faire quoi que ce soit », explique-t-il.

Devant chaque kiosque installé, il y a une chaise pour le client. Dans cet espace transformé en un marché de coiffure, les habitués savent et sont rassurés de l’offre dans ces établissements de coiffure anarchiques. « Le résultat de leur travail est meilleur en prix et en mode, que les salons de coiffure bien équipés. Ils sont bénéfiques pour moi, non seulement en temps, mais aussi en économie. Dans les salons de coiffure de qualité, si les gens pouvaient réduire le coût, nous serions beaux tous les jours. Actuellement, ce n’est pas le cas », a indiqué un fidèle client.

Les clients apprécient l’offre
Le service rendu par ces coiffeurs dans les espaces ouverts est apprécié à sa juste valeur par les clients. « Ils sont vraiment rapides et plus pratiques que certains salons de coiffure de classe. Leur effort est vraiment à encourager », laisse entendre Thomas, un autre client. L’argent que demande ces coiffeurs mobiles est également l’une des causes de l’afflux des jeunes vers ce service. « Nous ici, nous n’avons pas un prix fixe. Le maximum c’est 300 FCFA. Si quelqu’un arrive avec un 200 FCFA on le sert pour maintenir la clientèle », fait savoir Kanpeté Service.

Ça génère des revenus !
Pendant les jours ordinaires, les clients viennent au compte-goutte. Tout se joue les weekends dans cette affaire pour certains, pour d’autres à la fin des mois. « Nos clients sont pour la plupart des agents de l’État, des débrouillards. Lorsque le salaire passe, nos affaires reviennent à la normale. Sinon, certains d’entre nous viennent juste pour valider la journée », nous explique Amadou. Le revenu journalier des coiffeurs est autour de 1500 à 2000 FCFA. Le plus connu dépasse parfois ce montant.

« Je pense que la personne qui s’organise bien peut s’en sortir comme toutes les activités génératrices de revenus », reconnait Sylvain Kaissasou. Les plus anciens de l’endroit font même des tontines pour faire des économies. « Ça dépend de l’engagement de la personne. Si tu es vraiment dans le besoin de réussir, tu peux arriver », complète un autre coiffeur.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)