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TCHAD

Tchad : la machine scolaire "est une machine lourde dont il fallait éviter l’arrêt !"


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 17 Mai 2021


L’éducation nationale comme tous autres secteurs a dû s’arrêter suite au décès du Marechal du Tchad. Après son démarrage, le report du déroulement des examens de fin d’année semble inévitable.


Le 20 avril dernier, la disparition subite du Maréchal a provoqué l’arrêt des activités dans les établissements scolaires publics et privés. Ceci a non seulement ralenti l’évolution des cours mais risque aussi de chambouler le programme des examens. Quelques jours après la reprise des cours dans certaines provinces du pays, pour les responsables de l’Office nationale des examens et concours du supérieur (ONECS), le processus d’enrôlement des candidats au baccalauréat a failli s’arrêter. Selon le directeur général l'ONECS, Pr. Bakari Abbo, "avant le décès du Marechal, nous avons en accord avec les techniciens du ministère de l’Éducation nationale prévu l’organisation du baccalauréat au début du mois d’aout mais, après, le décès du Marechal, il y a eu l’arrêt des activités éducatives au niveau de l'enseignement secondaire. Pour l’instant, on s’attèle à mettre la machine sur les rails".

Par rapport à cette situation, il y a eu l’arrêt des cours dans plusieurs établissements publics et privés au niveau de la ville de N’Djamena. L'opération d’enrôlement des élèves en classes d’examens allait également prendre un coup malgré que la biométrie a été déjà amorcé. Pour Pr. Bakari Abbo, il faut d’abord enrôler les candidats et cela ne pouvait pas attendre. "Nous avons fini avec la région de N’Djamena, la province de Hadjer Lamis, nous sommes en train de finir avec le Chari Baguirmi et probablement la semaine prochaine nous allons entamer avec d’autres provinces", ajoute-t-il.

Alors que la saison pluvieuse approche à pas de géants et qu’il fallait faire rapidement pour finir avec le reste pour que le grand sud et l’est du pays soient également enrôlés en un temps record, sans compter le camp des réfugiés et autres, « je pense qu’il n’y aura pas trop de problème », rassure-t-il. 

Selon le directeur de l’ONECS, cela est fait souvent en commun accord avec le Haut commissariat des réfugiés (HCR). « Mais ce qui est sûr, le décès du maréchal va un peu affecter le calendrier du déroulement des examens », reconnait-il. Justement, il fallait compléter les cours. Les responsables de l'ONECS en commun accord avec les techniciens du ministère de l’Éducation nationale ont programmé les cours jusqu’à la fin du mois de juillet, et organisé le Brevet d’étude fondamental les 9 et 13 août 2021, une semaine plus tard et après cela l’organisation du baccalauréat les 16 au 21 du même mois. Selon Pr. Bakari Abbo, compte tenu du retard occasionné par le décès subit du Marechal du Tchad, « la machine scolaire est une machine lourde, il fallait éviter l’arrêt de cette machine », déplore-t-il avant de plaider pour le redémarrage rapide. Pour ce qui est de l’effort fait dans certains établissements, il estime que les choses n’ont pas été complètement aux arrêts, « dans certains provinces, il y a des établissements qui n’ont pas connu des arrêts, même à N’Djamena ce n’est pas tous les établissements », clarifie-t-il.

Évoquant la peur qui gagne les élèves et enseignants, le patron de l'ONECS sollicite la prière à la place de la haine. Pour lui, il ne faut pas seulement voir le côté négatif des choses. « Nous avons intérêt à prier Dieu, à prôner la paix, à prier pour que la paix vienne au lieu de se laisser gagner par la peur. En matière éducatif, la barre est là, fixe. Tel ou tel évènement, on ne peut pas rabaisser la barre », conclut-il.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)