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Tchad : "la majorité de nos enfants n'ont pas d'actes de naissance"


Alwihda Info | Par - 15 Juillet 2022


La promotion des normes sociales positives à l'égard des enfants défavorisés est une priorité pour l'UNICEF. Dans le cadre de son partenariat avec le gouvernement tchadien, l'UNICEF intervient dans le domaine de la protection de l'enfance et dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs intervenants dans la promotion de l'enregistrement des naissances dans la province du Guéra.


La promotion de l'enregistrement des naissances, la sensibilisation par rapport aux mutilations génitales féminines, le mariage des enfants, la scolarisation des enfants en général et celle des filles en particulier ainsi que le leur maintien à l'école sont autant de défis, explique Nékarnodji Dionbang Myriam, déléguée provinciale de la Femme, de la Famille et de la Protection de l'enfance.

Ces thématiques sont développées lors des dialogues communautaires, des séances préparatoires, des déclarations publiques d'abandon des mutilations génitales et de mariage d'enfants, et dans le cadre de la promotion de l'enregistrement des naissances.

Depuis 2018, des comités ont été mis en place pour renforcer la sensibilisation. Plus de 64.000 personnes ont été sensibilisées en 2021, entrainant une réduction des mutilations génitales féminines, l'abandon du mariage d'enfants, la promotion de l'enregistrement des naissances qui est de 7% en 2015 et qui est passée à 38,27% en 2022.

"C'est grâce à l'appui technique et financier de l'UNICEF que toutes ces descentes sur le terrain ont été organisées", indique Nékarnodji Dionbang Myriam.

Haroun Sakhaïre Abdelkhadir, père de famille, explique que grâce aux opérations de sensibilisation, il a pu se faire délivrer gratuitement les actes de naissance de ses enfants. "Le problème est que la majorité de nos enfants n'ont pas d'actes de naissance", reconnait-il.

"Dès que j'ai appris via le chef de carré que c'était gratuit, tous mes enfants s'en sont procurés", témoigne Haroun.

Malgré les résultats obtenus, des difficultés sont rencontrées sur le terrain. Ce sont entre autres la faible disponibilité des registres d'actes de naissance sur le terrain, la faible disponibilité des cahiers-journaux qui permettent aux leaders traditionnels qui sont les chefs de canton et de village d'enregistrer les enfants avant de les envoyer dans les centres d'État civil afin d'obtenir des actes de naissance dans les délais requis, une insuffisance d'agents d'état civil sur le terrain (ce sont pour la plupart des bénévoles qui n'aident pas trop à la promotion de l'enregistrement des naissances) et le manque de moyens de déplacement.
Malick Mahamat
Coordonnateur général de rédaction, reporter - Téléphones : +(235) 66267667 - 99267667 En savoir plus sur cet auteur



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