Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : "la mauvaise socialisation, un facteur de violence dans les établissements"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 15 Février 2019


70 lycéens invités par le CEDPE pour un débat sur l'extrémisme violent ont exprimé leurs différents points de vue sur la thématique. Le débat qui a eu lieu au siège du CEDPE de N'Djari a été immortalisé par un sketch sur la violence dans les établissements scolaires présenté par des lycéens.


Les établissements scolaires sont censés être des endroits qui garantissent la sécurité et la tranquillité aux élèves. Mais nous constatons de nos jours que ces milieux font face à plusieurs problèmes dont la violence, la radicalisation des jeunes en milieu scolaire et d'autres facteurs qui ont un impact sérieux sur le fonctionnement de ces établissements. Certains groupes extrémistes, pour atteindre leurs objectifs, ont tendance à recruter les jeunes élèves qu’ils considèrent comme des proies faciles. Pour éviter aux jeunes de tomber dans le piège de ces groupes extrémistes, le CEDPE a organisé ce ce mardi 12 février une journée d’échange avec un groupe de près de 70 lycéens du lycée  Fidelité, axé sur la thématique : "L'extrémisme et la violence en milieux scolaires, comment les prévenir ?"
  
La journée d'échange a eu pour objectif de renforcer la résilience des jeunes face aux groupes extrémistes, de cultiver en eux l’esprit de tolérance, le respect dans la diversité sociale, politique, religieuse et économique, et d’éviter le recours à la violence dans tout règlement de conflit tout en privilégiant le dialogue.

Après avoir fait l’historique du CEDPE et évoqué son plan d’activité, le modérateur Mr. Djimet Wiche, a fait intervenir la troupe théâtrale composée des élèves du prépa-bac du CEDPE pour mettre en relief une scène qui illustre la violence en milieu scolaire.

Le président fondateur du CEDPE, Dr. Ahmat Yacoub Dabio a pris la parole pour s'entretenir avec les élèves sur la violence en milieu scolaire. Il a donné la parole à tour de rôle aux élèves qui n’ont pas hésité à poser des questions et à répondre aux questions posées. Les questions tournaient autour des causes et solutions de la violence en milieu scolaire.

Après cette séance de questions-réponses, la parole a été donnée à M. Réoukadji Enonce, enseignant au lycée Fidelité qui n’a pas hésité à mettre l’accent sur la mauvaise socialisation comme facteur de violence dans les établissements scolaires. Il a appelé les parents à une prise de responsabilité concernant l’éducation de leurs progénitures.

M. Magloire d'OXFAM, quant à lui, a mis l’accent sur le vivre ensemble, l’acceptation de l’autre malgré son appartenance religieuse, politique et idéologique.

Dr. Ahmat Yacoub Dabio, en reprenant la parole, a abordé la question de l’extrémisme violent en définissant ce qu'est l’extrémisme violent et les facteurs qui favorisent ce fléau. Il a passé la parole à M. Oubadjimdehba Désiré pour parler des techniques de recrutement employées par Boko-Haram. Ce dernier a laissé entendre que Boko-Haram utilise l’allocation piégée, la fausse promesse, l’exécution, la terreur, les réseaux sociaux, la lecture du coran et d'autres techniques pour enrôler ses adeptes.

Reprenant la parole, Dr. Ahmat Yacoub Dabio a rappelé aux jeunes ce qui s’est passé le 12 février 1979, la guerre civile qui a fait plonger le Tchad dans une violence sans merci. Il a expliqué que la guerre a été provoquée par les élèves du lycée Felix Eboué, une manière d’attirer l’attention des jeunes. Le modérateur M. Djimet Wiche a repris la parole pour clôturer ce débat en complétant les propos du président sur la guerre civile de 1979. 




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)