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TCHAD

Tchad : la société civile du Ouaddaï préoccupée par les conflits intercommunautaires


Alwihda Info | Par - 4 Octobre 2021


L'association des jeunes pour le développement de la province du Ouaddaï (AJDRO) a initié le 2 septembre une rencontre de sensibilisation et d'information sur le thème la paix et les conséquences des conflits sur le développement socioéconomique dans la province du Ouaddaï, dans la salle de l'amphithéâtre de médecine de l'Université Adam Barka d'Abéché.


Le président de l'association, Abbas Khasim Ali, a martelé que ce sujet est préoccupant et mérite l'intervention de tout un chacun, les chefs traditionnels, les chefs de race, les leaders des jeunes et des femmes, les chefs de quartier. "Tous doivent se mobiliser ensemble pour éradiquer ces conflits qui freinent les activités socioéconomiques mais aussi endeuillent des familles", a-t-il insisté.

Abbas Khasim Ali appelle la jeunesse de la province du Ouaddaï à assurer sa responsabilité et à utiliser les réseaux sociaux correctement pour éduquer, conscientiser et sensibiliser la population sur la cohabitation pacifique, la paix et la stabilité dans la province.

Il sollicite l'appui de toutes les couches sociales pour mener des sensibilisations dans les villages et ferriques pour le changement de comportement au sein de la population du monde rural et urbain.

Le conférencier cheikh Sidick Abakar Djido a affirmé que la religion musulmane enseigne le pardon, la culture de la paix, la tolérance et le respect des autres. Pour lui, les chefs de village, de ferrique et les leaders religieux doivent sensibiliser leurs concitoyens afin que de tels événements ne se reproduisent jamais car la province du Ouaddaï est reconnue dans l'enseignement du saint Coran et des sciences islamiques.

Le second paneliste, l'écrivain et poète tchadien Dr. Attié Djouid Djar-Alnabi, a évoqué la question de la paix qui doit être appliquée par tout citoyen sans ignorance. De son avis, il y a des gens qui lisent mais ne savent pas ce qu'ils disent.

"La notion de la culture manque à ces derniers car le rejet de l'autre, l'incivisme, l'ignorance et bien d'autres sont les maux qui entravent le vivre ensemble", déplore l'écrivain. Pour lui, les notions de respect et d'éducation de base doivent être inculquées dès la maison.

Le poète ajoute que l'homme tchadien ne veut pas dire la vérité et la notion de la paix est politisée avec le terme galvaudé "cohabitation pacifique". Ce terme porte en lui même le germe de l'exclusion de l'autre.

"L'humanité constitue une seule race humaine avec ni le blanc, ni le jaune, ni le noir. De nos jours, les gens sont divisés par race. La politique divise pour mieux régner", analyse Dr. Attié Djouid Djar-Alnabi.

La rencontre d'échanges a pris fin avec la lecture du saint Coran. Une prière a été prononcée afin que la paix et stabilité règnent au Tchad.
 
Abba Issa
Correspondant au Ouaddaï et zone Nord-Est En savoir plus sur cet auteur



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