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Tchad : la sorcellerie dans l'agriculture, une croyance ancrée dans certaines localités


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 9 Septembre 2022



La sorcellerie existerait encore aux yeux de nombreux citoyens, même si elle apparaît comme une pratique archaïque. Celle-ci est une pratique qui permettrait d'aspirer la fertilité des champs voisins pour accroître sa propre production.

Des jeunes, dans les localités du sud du pays, s'intéressent à cette pratique magique qui a des conséquences très néfastes avec le temps. « C'est une pratique qui n'est pas de notre localité. Les marchands peuls proposent de gris-gris aux jeunes pour accroître leur récolte en jetant un sort au voisin.

En effet, beaucoup de jeunes s'adonnent à cela, malheureusement elle a une durée de 3 ans non renouvelable, avec des conséquences très dures. Les pratiquants deviennent fous ou sorciers », souligne Almbaye, un jeune de la localité de Mbikou. C'est par ignorance et à la recherche du gain facile que ces jeunes embrassent la sorcellerie.

Une victime qui préfère garde l'anonymat témoigne : « j'ai rencontré le féticheur le jour du marché qui m'a proposé de gris-gris pour la fertilité des champs. La première année de mon essai, ça a marché, j'ai eu du sésame, du maïs et des arachides en abondance. Malheureusement, l'année suivante rien n'a marché ». « J'ai cherché en vain le féticheur, je suis tombé sur un autre qui demande un sacrifice humain.

Malgré mon refus, le village me considère comme un sorcier », explique-t-il. La sorcellerie est un sujet d'horreur, une réalité taboue pour certains. Beaucoup n'y croient pas, mais elle existerait aux yeux des populations villageoises.

Dans certaines localités, les agriculteurs qui obtiennent une abondante récolte sont accusés d'être des sorciers. Beaucoup finissent par perdre la vie. D'autres se réfugient dans les grandes villes pour échapper au châtiment réservé aux sorciers. À raison ou à tort, aucun sorcier ne peut rendre quelqu'un riche ou pauvre, c'est un mythe.

Sinon, la pauvreté, la misère et la famine n'existeront pas. Quand bien même la sorcellerie demeurerait vraie, le vrai sorcier, c'est celui qui travaille.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)