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Tchad : la tontine, une formule idéale pour l’épargne


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 25 Mars 2022


Au-delà d’un simple moment d’échange, la tontine est pour de nombreuses populations, une occasion d’économiser de l’argent.


A l’approche d’une maison, à une centaine de mètres du centre de santé d’Atrone, une concession grouille de monde. Entre temps, une femme dans une tenue d’honneur se renseigne.

« Je ne sais pas où est la direction qu’indique ce bout de pagne monsieur, puis-je savoir la position de l’endroit où se dirige les femmes habillées comme moi », se renseigne une dame à moto. Un peu devant, un jeune est fait gardien devant la concession. « J’ai failli m’égarer », souffle-t-elle.

A l’intérieur, des femmes en uniforme discutent. Peu après, une collecte est lancée. « Nous sommes à notre troisième séance de collecte, respectons nos engagements comme nous l’avions fait jusqu’à la dernière personne », rappelle la présidente d’une tontine. Par la suite, une somme de 80 000 FCFA est mobilisé. Même scène, même objectif.

À Ngonmba, le domicile de Céline déborde des femmes venues assister à la collecte hebdomadaire du groupement des femmes vendeuses de poisson. « Nous avons débuté avec moins des femmes, aujourd’hui nous sommes une centaine », se dit Clémence Ndoukalyo. Elle explique sa motivation pour la tontine. « Concernant la vente de poisson, nous n’avons pas parfois de la clientèle. Si cela arrive, nous pouvons vendre plus et avoir des bénéfices.

Avec ce changement, il est difficile de se faire de l’argent. C’est pourquoi nous avons décidé de s’organiser pour la tontine », explique Allégresse Mbairo. L’argent mobilisé sert le plus souvent aux achats des vêtements et des accessoires féminins, mais ces femmes ont une vision plus loin.

« Nous avons déjà fait le nécessaire pour nos équipements. Que chacune de nous investissent dans d’autres choses ». Entre temps, les enseignants vacataires d’un établissement privé cotisent eux-aussi pour l’achat des équipements domestiques. « Nous avons constaté lors des visites chez les collègues qu’ils n’ont même pas les chaises. Ainsi, nous avons initié cela pour combler ce manquement », nous explique Diguelo Bayam.« Certains d’entre nous s’endettaient auprès de l’établissement, maintenant la tontine vient comme une réponse à nos problèmes », ajoute-t-il.

La tontine s’organise de plusieurs façons. Entre collègues de travail, voisins, ami de quartier. « Ça sert simplement à économiser ce que nous avons comme revenus », ajoute un responsable d’une association. Un autre groupe, d’une tontine gérée par Allégresse Remadji, procède le plus souvent à la collecte à la fin de mois. Elle est faite en fonction d’un taux fixé par les membres. « En dehors des besoins préliminaires, nous avons beaucoup de choses à réaliser. Si seulement j’attends tout de mon mari, il y aura des manquements.

Grâce à la tontine, je peux avoir ces équipements le même jour et plutôt que possible », dit-il. Au niveau du groupement des Sœurs unies, une tontine est devenue une association et semble bien organisée. Dans ce groupe, ce sont les membres qui décident de l’utilisation des fonds levés.

La marraine de la tontine prend l’argent et achète pour les autres des équipements devant dans l’avenir. Bien plus, lorsqu’on est membre d’une tontine, ce n’est pas seulement pour cotiser de l’argent, car les membres doivent s'entraider et soutenir tout membre en difficulté.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)