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TCHAD

Tchad : le CEDPE se penche sur les défis et solutions pour prévenir l'extrémisme violent


Alwihda Info | Par Abakar Adoum N'gaye - 20 Février 2022


Le Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme violent (CEDPE) a organisé le 18 février une conférence-débat sur le thème "défis et solutions pour la prévention de l'extrémisme violent".


La conférence a été animée par un panel composé de Dr. Ibrahim Moussa Youssouf, enseignant-chercheur et vice-président du CEDPE, Josiane Dawatoye, experte en gestion de conflits et Mbainamadji Romain, doctorant en sciences politiques, face à une assistance composée majoritairement, des chercheurs, étudiants et élèves.

Dr. Ibrahim Moussa Youssouf a axé son exposé sur la définition de l'extrémisme violent. Selon lui, "l'extrémisme violent consiste à promouvoir, encourager ou commettre des actes pouvant mener au terrorisme et qui visent à défendre une idéologie, prônant une suprématie raciale, nationale, ethnique, religieuse ou s'opposant aux valeurs et principes fondamentaux de la démocratie".

Pour lier cette définition à l'extrême crise actuelle de conflits intercommunautaires que connaît le Tchad et surtout pour solutionner, Ibrahim Moussa Youssouf souligne qu'il faut un dirigeant visionnaire qui investit dans le capital humain à haute valeur ajoutée afin de trouver un rendement positif et durable pour mettre fin à ces désordres. Il trouve insensé d'envoyer à chaque incident communautaire les fils de la localité concernés, sans une moindre expérience en matière de gestion des conflits pour régler le différend.

Dr. Ibrahim Moussa Youssouf invite l'État à faire appel aux experts en matière de gestion des conflits afin de régler les conflits latents qui gangrènent le vivre ensemble ces dernières années.

Josiane Dawatoye estime que la prévention de l'extrémisme violent permet de recadrer les causes profondes de ce fléau afin d e l'empêcher de se propager. Elle souligne que les facteurs qui engendrent l'extrémisme violent sont multiples et variés. Le plus souvent, ils sont liés à l'état socio-économique de la population victime. Ainsi, la prévention ne doit pas être seulement coercitive ou militaire mais doit aussi être sociale, économique et politique.

Mbainamadji Romain s'est attelé sur le rôle que doivent jouer les organisations de la société civile dans la prévention de l'extrémisme violent.

Pour sa part, les organisations de la société civile doivent prendre des initiatives (la sensibilisation, l'éducation à la citoyenneté, etc) pouvant permettre aux populations de mieux comprendre l'importance de s'unir pour s'attaquer à l'origine de ce fléau qui est l'extrémisme violent.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)