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TCHAD

Tchad : le Collectif des organisations de la société civile appelle à surseoir au dialogue


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 19 Juillet 2022


Le COSC demande par contre de dépoussiérer les résolutions de la CNS de 1993, puis d’organiser les élections à la fin de la transition et remettre le pouvoir à un civil.


A travers un point de presse tenu ce 18 juillet 2022, dans les locaux de la Radio FM Liberté, le Collectif des organisations de la société civile (COSC), s’est prononcé sur la situation délétère que vit le peuple tchadien, sous le régime militaire parrainée par la France.

Cela dit, il demande au président du Conseil militaire de transition de surseoir au dialogue national inclusif. Faisant la situation que vit ces derniers temps le Tchad, le Collectif trouve que le régime militaire installée au Tchad, contre la volonté du peuple, depuis avril 2021, annonce de manière unilatérale la tenue du dialogue national dit inclusif, mais qui n’en est pas un.

« Aucun consensus n’est retenu à ce jour, quant au format de ce rendez-vous, moins encore les critères de participation et l’agenda ». Pour la porte-parole du Collectif des organisations de la société civile, Narmadj Céline, le pouvoir militaire qui tire sa légitimité de la France, excelle dans l’injustice et la prédation, puis veut par un coup de tête, organiser d’ici le 20 août prochain, le fameux dialogue national.

« Ce dialogue à venir est simplement une manière de légitimer le pouvoir du CMT et de Mahamat ldriss Déby », ajoute-elle. Les organisations membres du COSC rappelle l’échec du pré-dialogue entre le gouvernement de la junte et les politico-militaires à Doha au Qatar, n’aboutissant à aucun consensus.

L’irresponsabilité du gouvernement de la transition d’assurer la sécurité des biens et personnes crée une insécurité permanente sur toute l’étendue du territoire, avec tant des pertes en vies humaines, des biens emportés et des enlèvements. « La misère et la cherté de vie sont créées et entretenues par le gouvernement ».

Selon la porte-parole, tout est biaisé dès le départ avec la mise en place du fameux Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif, dont les membres sont cooptés dans les rangs des militants du MPS et autres proches du CMT. Il ajoute que le paradoxe est l’urgence alimentaire et nutritionnelle qu’a déclarée le PCMT. « Les Tchadiennes et les Tchadiens ont de la peine à bouillir la marmite, les diplômés sans-emplois abandonnés à leur sort déjà triste depuis bien longtemps, les retraités sont maltraités et malmenés pour leurs maigres pensions ».

Le Collectif des Organisations de la Société Civile (COSC), à travers ce point de presse veut lancer un vibrant appel aux Tchadiennes et Tchadiens. Car, il y a des moments dans la vie des hommes et des peuples où la conscience de notre destin collectif transcende la somme de nos individualités, et nous imposent de franchir les limites de nos égos et de rechercher l’intérêt collectif.

Le péril est grave, face à la gravité de la situation qui a cours en ce moment, où la forfaiture défigure notre pays. Pour ce faire, le Collectif des Organisations de la Société Civile demande au CMT de surseoir à ce forum du MPS avec ses alliés d’hier, pompeusement appelé Dialogue national inclusif, de dépoussiérer les résolutions de la CNS de 1993, puis d’organiser les élections à la fin de la transition et remettre le pouvoir à un civil.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)