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Tchad : le Gouvernement va adopter une stratégie d’apurement des arriérés et dettes intérieures


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Décembre 2019



N'Djamena. Illustration. © DR
N'Djamena. Illustration. © DR
Une stratégie d’apurement des arriérés et dettes intérieures sera adoptée par le Gouvernement "dans les tous prochains jours", a annoncé lundi le secrétaire d'Etat aux Finances et au Budget, Ahmed Alkhoudar Ali Fadel, au cours de la conférence sur les perspectives économiques en Afrique subsaharienne qui a lieu à N'Djamena.

"La transition brutale entre la période de vache grâce et la période de vache maigre causée par la crise a entrainé une accumulation de créances intérieures de l’Etat et une fragilisation de la situation des banques en général et celle des banques publiques en particulier", a-t-il expliqué.

Selon lui, "grâce à l’audit de la dette intérieure qui vient de s’achever, une situation claire est déjà faite".

D'après la mission résidente du FMI au Tchad, les pays accumulent des arriérés en raison de facteurs structurels et cycliques. Parmi les causes structurelles figure la faiblesse des institutions chargées du budget et de la gestion des finances publiques (gouvernance), notamment la formulation de budgets non réalistes, un manque de contrôle des engagements, une mauvaise gestion de trésorerie, des retards dans le traitement des paiements et parfois des engagements hors budget.

Les facteurs cycliques sont essentiellement les chocs sur les ressources publiques, par exemple le ralentissements économique, la chute des prix des produits de base (cas de la CEMAC en 2014-16) ou les perturbations internes, tels que les conflits, les catastrophes naturelles et l’instabilité politique.

"Des conséquences considérables"

Les arriérés intérieurs ont des conséquences considérables sur le plan macroéconomique, financier et social, ils nuisent au secteur privé. L’accumulation d’arriérés peut provoquer des tensions dans le système bancaire. Ils sapent la confiance dans l’État et l’efficacité de la politique budgétaire (corruption, coûts, qualité des services).

Les autorités nationales doivent faire tout leur possible pour apurer les arriérés existants et éviter de nouvelles accumulations, estime le FMI. L’apurement s’effectue en trois temps : vérification, stratégie d’apurement (hiérarchisation et paiement). De plus, prévenir l’accumulation d’arriérés demande des réformes dans la gestion des finances publiques (budgétaire saine, gestion de trésorerie, mécanisme de lissage des dépenses), et une volonté politique.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)