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Tchad : le calendrier agro-hydro-climatique est connu


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 31 Mai 2022


Si l’on annonce que la saison des pluies sera bonne, les potentiels impacts des prévisions 2022 sont également déclinées.


Tchad : le calendrier agro-hydro-climatique est connu
Sur le bulletin spécial des caractéristiques agro-hydro-climatique, il y a le risque d'inondation, de maladies, face aux risques de sécheresse. Ainsi donc, les agriculteurs, éleveurs, gestionnaires des ressources en eau, projets, ONG et autorités, doivent se préparer pour faire face aux impacts négatifs.

Le caractère globalement pluvieux attendu pour la saison des pluies 2022, dans les zones soudanienne et sahélienne du Tchad, présage des risques élevés d'inondations pouvant entraîner des pertes des récoltes, de biens matériels, et en vie animale et humaine, dans les localités exposées.

Les risques de maladies
Les zones humides et celles inondées peuvent être favorables au développement des germes de maladies (choléra, malaria, dengue, bilharziose etc.,).

Ainsi, les séquences sèches moyennes attendues dans certaines parties du pays, pourraient occasionner une persistance de hautes températures et des vents de poussière favorable à la prolifération d'autres germes de maladies épidémiques. Bien que le caractère globalement pluvieux soit attendu pour la saison des pluies 2022, il n'est pas exclu d'observer quelques séquences sèches relativement longues pour certaines localités, pouvant entrainer des déficits hydriques qui impacteront la croissance des cultures et des plantes fourragères. Cependant, l'ANAM tire la sonnette d'alarme, aux agriculteurs, éleveurs, gestionnaire des ressources en eau, projets, ONG et aux autorités.

Face aux risques d'inondation
Renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour afin d'informer, sensibilisé les communautés sur les risques et créer les conditions de leur mise à l'abri, à travers notamment l'appui de la presse, des plateformes de réduction des risques de catastrophes, des ONG et de systèmes d'alerte précoce ; éviter l'occupation anarchique des zones inondables par les habitations et les cultures ;
renforcer la veille et les capacités d'intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires ; renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières ; curer les caniveaux pour faciliter l'évacuation des eaux de pluies ; suivre de près les seuils d'alerte dans les sites à hauts risques d'inondation, notamment dans les zones du bassin moyen du fleuve Chari Niger et de hauts bassins du Chari ;
prévoir des sites d'accueil pour les populations exposées aux sinistres ; favoriser la culture des plantes adaptées à la persistance des situations d'excès d'eau dans le sol ; maintenir la garde et suivre la mise à jour de ces prévisions saisonnières et les prévisions de courtes et moyennes échéances que produisent et diffusent l'Agence Nationale de la Météorologie.

Face aux risques des maladies
Il s’agit de : sensibiliser et diffuser des informations d'alerte sur les maladies à germes climato-sensibles, en collaboration avec l'ANAM et les services de santé ; renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé et des plateformes nationales de réduction de risques de catastrophes ; assainir les agglomérations par des opérations de drainage et de curage des caniveaux et éviter les contacts avec les eaux contaminées ;
appuyer la lutte contre les piqûres de moustiques en facilitant l'accès aux moustiquaires, aux antipaludéens et aux produits de traitement anti moustique ; prévenir les épizooties à germe préférant de bonnes conditions humides ; renforcer la vigilance contre les maladies et les ravageurs des cultures (chenilles légionnaires et autres insectes nuisibles).

Face aux risques de sécheresse
Choisir les espèces et variétés de culture tolérantes aux déficits hydriques, dans les zones exposées ; diversifier les pratiques agricoles, à travers la promotion de l'irrigation et du maraîchage pour réduire les basses productions ; prévenir la prolifération de la chenille mineuse au mil ; assurer une gestion rationnelle des ressources en eau de surface pour satisfaire les différents usagers, notamment dans les bassins du Niger inférieur, du Logone, où les écoulements seraient déficitaires ; interagir avec les techniciens de l'Agence Nationale de la Météorologie, de l'Agriculture et de la direction des ressources en eau, pour des informations spécifiques et les conduites à tenir.

Idriss Abdallah Hassan déclare que « ces prévisions ci-dessous sont susceptibles d'évolution au cours de la saison des pluies, par conséquent il est recommandé de suivre les mises à jour qui seront faites par l'Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) et la direction des ressources en eau (DRE), en collaboration avec le centre climatique régional ».



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)