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Tchad : le général Abdoulaye Miskine et ses compagnons condamnés à mourir en prison ?​


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 19 Juillet 2023


Le général de brigade Abdoulaye Miskine, le chef rebelle centrafricain et fondateur du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), demeure emprisonné depuis plusieurs années sans avoir été jugé. Arrêté en 2019 par les autorités tchadiennes, le général Miskine fait face à divers chefs d'accusation, dont la création d'un mouvement insurrectionnel, des actes de violence, de torture et de vol de bétail durant la période de crise en République centrafricaine. Malgré ses affirmations selon lesquelles il était au Tchad pour participer à la signature d'un accord de paix, il attend toujours son procès. La situation de Miskine reflète celle de nombreux détenus tchadiens, soulignant la nécessité d'un traitement équitable et d'un procès juste.


Tchad : le général Abdoulaye Miskine et ses compagnons condamnés à mourir en prison ?​
Ex-membre de l'Unité de sécurité présidentielle en Centrafrique, signataire de l'accord de paix de Khartoum du 6 février 2019 puis nommé ministre de la Fonction publique dans le gouvernement de M. Ngrébada, le général de brigade Abdoulaye Miskine est aujourd'hui en prison au Tchad.

À la prison de Klessoum dans le secteur de haute sécurité, le chef rebelle centrafricain, Abdoulaye Miskine, fondateur du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), est détenu depuis trois ans sans avoir été jugé, avec trois de ses compagnons. Cette situation soulève des questions sur les conditions de sa détention et le respect de ses droits.

En août 2022, l'un de ses avocats Me. Mog-Nan Kembetiade déplorait un problème de procédure. Il soulignait que "d'après les textes de loi, rien ne justifie leur maintien en prison".

Depuis leur arrestation en 2019 par les autorités tchadiennes, ils attendent leur procès. Les accusations qui pèsent contre eux comprennent la création d'un mouvement insurrectionnel, des actes de violence, de torture et de vol de bétail pendant la crise en République centrafricaine.

Abdoulaye Miskine est venu au Tchad pour participer à la signature d'un accord de paix avec le gouvernement centrafricain, sous la médiation du feu maréchal Idriss Deby Itno. Lors de ses comparutions initiales, il a considéré son arrestation et celle de ses compagnons comme une violation des principes convenus pour la conclusion de cet accord. Il prétend avoir reçu des garanties de la part des autorités tchadiennes avant son déplacement, mais les événements qui ont suivi n'ont pas été conformes à ses attentes.

Ils ont été arrêtés à Goz Beïda dans la province de Sila et ont été transférés à la direction de l'Agence Nationale de Sécurité (ANS) à N'Djamena. Ils ont passé huit mois en détention sans voir la lumière du jour. Depuis lors, ils ont été transférés à la maison d'arrêt de Klessoum où ils attendent leur procès. Aujourd'hui, l'entourage de Abdoulaye Miskine s'inquiète des conséquences sur sa santé et souligne les difficultés financières pour son traitement médical.

Sa détention se heurte à des difficultés d'accès aux soins de santé adéquats. Abdoulaye Miskine a perdu beaucoup de poids et ne parvient pas à pratiquer du sport tel que recommandé par son médecin.

"Lorsqu'il a été arrêté, il pesait à l'époque 117 kg, aujourd'hui il est à 72 kg. Il est sous une grande tension et il lui faut au moins 80 000 Fcfa pour son traitement à chaque fin du mois. Il n'a plus la possibilité de pratiquer le sport, comme recommandé par son médecin", explique l'un de ses proches.

À maintes reprises, Abdoulaye Miskine a contesté les accusations portées contre lui, affirmant qu'il se trouvait à l'étranger pendant la crise en République centrafricaine et qu'il n'a pas commis les actes qui lui sont reprochés. Il souhaite que son procès ait enfin lieu afin que la vérité puisse être établie.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)