
Tchad : le ministère de la Santé veut intensifier la prévention et la lutte contre le cancer. © DR/Min.SP
Le ministre de la Santé publique, Pr. Mahamoud Youssouf Khayal, a déclaré lundi que le cancer qui demeure un véritable problème de santé publique qui continue à endeuiller d’une manière silencieuse un bon nombre de la population tchadienne par absence des mesures préventives et d’un plateau technique approprié en cancérologie pour soigner les malades qui souffrent de cette maladie grave.
Il s'est exprimé au cours d'une déclaration à l'occasion de la célébration ce mardi 4 février 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Cette journée est consacrée à la sensibilisation sur les facteurs de risque liés au cancer.
Pour les trois années consécutives 2019, 2020 et 2021, le thème retenu pour la Journée mondiale contre le cancer est : « Je suis et je vais ».
Face à ce fléau, le Gouvernement à travers son ministère en charge de la santé a créé en avril 2014, le Programme national de lutte contre le cancer. Selon le ministre, ce programme rencontre d’énormes difficultés pour son fonctionnement.
"Le cancer constitue aujourd’hui au niveau mondial, la deuxième cause de mortalité et dépasse en cela les guerres et autres catastrophes naturelles. Le pire est d’ailleurs à venir compte tenu de plusieurs facteurs favorisant le cancer dont la pollution, la dégradation de l’environnement, une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, alcoolisme et tabagisme, alimentation non équilibrée faite surtout de graisse et de protéine sans assez des fruits, des légumes et des graines etc. à la base de l’obésité qui fait le lit du cancer) qui affecte plusieurs millions des personnes dans le monde et en particulier dans les pays en développement dont le Tchad bien sûr", a souligné le ministre.
Au Tchad, plus de 300 cas de cancer tout type confondu sont notifiés chaque année à un stade très avancé de la maladie d’où l’intérêt d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur les principaux facteurs de risque liés au cancer à l’endroit de la population et faire la promotion de dépistage précoce des cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate qui occupent une place importante parmi les types de cancers. Ces données ne représentent que la partie visible de l’iceberg
7,6 millions de décès par an
Selon l’Union internationale contre le cancer, cette pathologie est à l’origine de 7,6 millions de décès par an, et 12 millions de nouveaux cas sont découverts chaque année. En 2030, le nombre de décès annuels dus au cancer atteindra 11,5 millions si aucune action concrète n’est envisagée.
L'Union internationale contre le cancer rappelle que 20% des cancers diagnostiqués sont attribuables à des infections virales ou bactériennes dont certaines sont évitables par la vaccination et c’est le cas du cancer du col de l’utérus mais aussi du foie.
La proportion des cancers liés à une infection est trois fois plus grande dans les pays à faible revenu (26%) que dans les pays développés (8%).
Plus de 70% de tous les décès par cancer surviennent dans les pays à faible revenus où les ressources financières susceptibles d’être affectées à la prévention, au diagnostic et au traitement qui sont quasi inexistantes. La lutte contre le cancer est un des programmes les moins financés dans le monde.
En termes d’attraction de financement, ce fléau peut être considéré comme une maladie tropicale négligée. On estime que plus de 50% des cas de cancers sont évitables. Pourtant, la très forte augmentation des facteurs de risque tels que le tabagisme et l’alcoolisme contribuent à l’accroissement du nombre des cas de cancer dans les pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires comme le Tchad.
Des précautions à prendre
D'après le ministre Mahamoud Youssouf Khayal, cette journée de prévention est aussi l’occasion de revenir sur l’importance de mode de vie pour lutter contre la maladie. Il s’agit des précautions très simples mais bien plus importantes qui sont : ne pas consommer de tabac, ne pas boire d’alcool trop fréquemment, consommer fréquemment des fruits et légumes, lutter contre le surpoids et mener une activité physique soutenue d’au moins 30 minutes par jour. Ces dispositions permettraient de réduire d’environ 50% l’incidence de cancer et elles sont possibles au Tchad.
"Le tabagisme à lui seul est à l’origine d’environ 1,5 million de décès dus au cancer chaque année. Ces données montrent à suffisance l’ampleur du problème. Nous pouvons y agir au Tchad en appliquant les mesures d’hygiène de vie telle que cités plus haut mais aussi en faisant vacciner nos enfants contre l’hépatite B, la vaccination qui fait partie du PEV mais aussi contre les papillomavirus (chez les petites filles entre 9 et 13 ans) à la base du cancer du col de l’utérus avec un vaccin qui fera bientôt partie de notre arsenal vaccinal au Tchad à compter probablement de l’année prochaine", a expliqué Pr. Mahamoud Youssouf Khayal.
En termes de perspectives pour l’année 2020, le ministère de la Santé publique entend intensifier des campagnes d’information, d’éducation et communication en faveur de la population tchadienne pour lui faire prendre conscience que le cancer n’est pas une fatalité et qu’on peut l’éviter par des mesures préventives efficaces à la portée de tous.
Le ministère de la Santé publique avec l’appui de l'organisation mondiale de la Santé mettra en place le registre de cancer dont le processus a déjà commencé par l’équipement en mobiliers et outils informatiques de la salle abritant ce registre cancer qui est un outil indispensable dans la lutte contre le cancer ; continuera à faire le plaidoyer auprès des partenaires pour appuyer le Tchad dans le projet de la création d’un centre de prise en charge de cancer ; fera un plaidoyer pour rendre fonctionnel l’unité pédiatrique de l’oncologie du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l'enfant ; et renforcera les capacités du personnel de santé dans la lutte contre le cancer.
Il s'est exprimé au cours d'une déclaration à l'occasion de la célébration ce mardi 4 février 2020 de la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Cette journée est consacrée à la sensibilisation sur les facteurs de risque liés au cancer.
Pour les trois années consécutives 2019, 2020 et 2021, le thème retenu pour la Journée mondiale contre le cancer est : « Je suis et je vais ».
Face à ce fléau, le Gouvernement à travers son ministère en charge de la santé a créé en avril 2014, le Programme national de lutte contre le cancer. Selon le ministre, ce programme rencontre d’énormes difficultés pour son fonctionnement.
"Le cancer constitue aujourd’hui au niveau mondial, la deuxième cause de mortalité et dépasse en cela les guerres et autres catastrophes naturelles. Le pire est d’ailleurs à venir compte tenu de plusieurs facteurs favorisant le cancer dont la pollution, la dégradation de l’environnement, une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, alcoolisme et tabagisme, alimentation non équilibrée faite surtout de graisse et de protéine sans assez des fruits, des légumes et des graines etc. à la base de l’obésité qui fait le lit du cancer) qui affecte plusieurs millions des personnes dans le monde et en particulier dans les pays en développement dont le Tchad bien sûr", a souligné le ministre.
Au Tchad, plus de 300 cas de cancer tout type confondu sont notifiés chaque année à un stade très avancé de la maladie d’où l’intérêt d’intensifier les campagnes de sensibilisation sur les principaux facteurs de risque liés au cancer à l’endroit de la population et faire la promotion de dépistage précoce des cancers du sein, du col de l’utérus et de la prostate qui occupent une place importante parmi les types de cancers. Ces données ne représentent que la partie visible de l’iceberg
7,6 millions de décès par an
Selon l’Union internationale contre le cancer, cette pathologie est à l’origine de 7,6 millions de décès par an, et 12 millions de nouveaux cas sont découverts chaque année. En 2030, le nombre de décès annuels dus au cancer atteindra 11,5 millions si aucune action concrète n’est envisagée.
L'Union internationale contre le cancer rappelle que 20% des cancers diagnostiqués sont attribuables à des infections virales ou bactériennes dont certaines sont évitables par la vaccination et c’est le cas du cancer du col de l’utérus mais aussi du foie.
La proportion des cancers liés à une infection est trois fois plus grande dans les pays à faible revenu (26%) que dans les pays développés (8%).
Plus de 70% de tous les décès par cancer surviennent dans les pays à faible revenus où les ressources financières susceptibles d’être affectées à la prévention, au diagnostic et au traitement qui sont quasi inexistantes. La lutte contre le cancer est un des programmes les moins financés dans le monde.
En termes d’attraction de financement, ce fléau peut être considéré comme une maladie tropicale négligée. On estime que plus de 50% des cas de cancers sont évitables. Pourtant, la très forte augmentation des facteurs de risque tels que le tabagisme et l’alcoolisme contribuent à l’accroissement du nombre des cas de cancer dans les pays à faibles revenus ou à revenus intermédiaires comme le Tchad.
Des précautions à prendre
D'après le ministre Mahamoud Youssouf Khayal, cette journée de prévention est aussi l’occasion de revenir sur l’importance de mode de vie pour lutter contre la maladie. Il s’agit des précautions très simples mais bien plus importantes qui sont : ne pas consommer de tabac, ne pas boire d’alcool trop fréquemment, consommer fréquemment des fruits et légumes, lutter contre le surpoids et mener une activité physique soutenue d’au moins 30 minutes par jour. Ces dispositions permettraient de réduire d’environ 50% l’incidence de cancer et elles sont possibles au Tchad.
"Le tabagisme à lui seul est à l’origine d’environ 1,5 million de décès dus au cancer chaque année. Ces données montrent à suffisance l’ampleur du problème. Nous pouvons y agir au Tchad en appliquant les mesures d’hygiène de vie telle que cités plus haut mais aussi en faisant vacciner nos enfants contre l’hépatite B, la vaccination qui fait partie du PEV mais aussi contre les papillomavirus (chez les petites filles entre 9 et 13 ans) à la base du cancer du col de l’utérus avec un vaccin qui fera bientôt partie de notre arsenal vaccinal au Tchad à compter probablement de l’année prochaine", a expliqué Pr. Mahamoud Youssouf Khayal.
En termes de perspectives pour l’année 2020, le ministère de la Santé publique entend intensifier des campagnes d’information, d’éducation et communication en faveur de la population tchadienne pour lui faire prendre conscience que le cancer n’est pas une fatalité et qu’on peut l’éviter par des mesures préventives efficaces à la portée de tous.
Le ministère de la Santé publique avec l’appui de l'organisation mondiale de la Santé mettra en place le registre de cancer dont le processus a déjà commencé par l’équipement en mobiliers et outils informatiques de la salle abritant ce registre cancer qui est un outil indispensable dans la lutte contre le cancer ; continuera à faire le plaidoyer auprès des partenaires pour appuyer le Tchad dans le projet de la création d’un centre de prise en charge de cancer ; fera un plaidoyer pour rendre fonctionnel l’unité pédiatrique de l’oncologie du Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l'enfant ; et renforcera les capacités du personnel de santé dans la lutte contre le cancer.