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TCHAD

Tchad : le mois du livre et de la lecture a quel sens dans un pays sans bibliothèques ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 2 Novembre 2022



Lire, c'est décider de combattre l'ignorance, dit-on. Malheureusement, le livre est un luxe, sinon comment peut-on comprendre que la majorité des élèves finissent leur parcours primaire sans savoir lire ?

Au Tchad, la pauvreté intellectuelle n'est pas à décrire du fait qu'on ne peut pas fonder une bonne société avec un citoyen qui ne sait pas lire, ni écrire. « La meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de le mettre dans un livre », cet adage vaut son pesant d’or au Tchad.

Car beaucoup de jeunes, malgré leur niveau d'études, sont éloignés des livres et ne savent pas lire. Pourtant, la culture de la lecture améliore l'expression et la compréhension d'une personne. Un pasteur s'interroge : « pourquoi Dieu a mis sa parole dans un livre ? » Ainsi, la question de la lecture n'est pas seulement éducative mais aussi religieuse.

De ce fait, le mois du livre et de la lecture doit être un cadre de réflexion pour fonder la base du goût du livre et de la lecture, d'abord dans le milieu de l'enseignement. C'est aussi de la responsabilité des parents de faire le relais. On dit souvent que l'amour du livre et de la lecture commence par son entourage. « Déjà en classe de CE2, l'enfant doit avoir le goût du livre et la lecture. Il doit au moins avoir 30 minutes de lecture par jour », souligne Désire Djedamen, enseignant vacataire.

Malheureusement, combien d'enfants ont accès aux livres ? La question actuelle est le manque de bibliothèques publiques. On peut citer sur le bout des doigts les bibliothèques dans la ville de N'Djamena. À savoir : l'Institut Français du Tchad (IFT), le Centre Culturel Universitaire (CCU), le Centre Al-Mouna, le Cefod, la Bibliothèque nationale, la Bibliothèque universitaire, pour ne citer que celles-là.

Combien de jeunes fréquentent ces bibliothèques ? Sans évoquer les frais d'abonnement. Nous en sommes déjà à la 6ème édition du mois du livre et de la lecture, mais le ministère des Affaires culturelles, des Patrimoines historiques et de l'Artisanat n'arrive pas à déceler le fait qu'il n'y a pas une bonne base de lecture au Tchad.

Aujourd'hui, même les œuvres tchadiennes ne sont pas valorisées dans les milieux de l'enseignement du pays. Pourtant, il faut toujours un bon appui pour sauter. On ne peut parler de mois du livre et de lecture sans les livres.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)