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Tchad : les conducteurs de Rakcha pourchassés pour le paiement des taxes à Abéché


Alwihda Info | Par Abba Issa - 20 Septembre 2022


Ces derniers temps, dans la ville d'Abéché, comme à l'accoutumée et chaque année, l'État demande aux propriétaires des engins de payer les impôts et taxes pour le recouvrement des recettes dans le trésor public, afin de payer les fonctionnaires.


Une rafle de tricycles, appelée Rakcha, a été instaurée dans la ville d'Abéché, pour les conducteurs ne voulant pas s'acquitter de leurs devoirs fiscaux.

En pourchassant les tricycles, parfois les conducteurs de ces engins à trois roues, commettent des accidents en voulant fuir l'autorité de l'État chargée d'intercepter les engins qui ne sont pas en règle. La population s'interroge et surtout les propriétaires des engins, par rapport aux magouilles sur le paiement de la taxe qui est de 35 000 FCFA sur le reçu, alors qu'en lieu et place, il faut payer 45 000 FCFA cash.

Les raisons du surplus restent à expliquer à la population par les responsables en charge. Certains citoyens se rendent volontairement au bureau pour régulariser leurs engins, mais les faits sont têtus. Il faut absolument payer la somme de 45 000 FCFA. Ce qui amène le citoyen lambda à s'interroger : où partent les 15 000 FCFA de plus sur les taxes des engins ? Mahamat, propriétaire d'un tricycle, s'est rendu personnellement pour s'acquitter de son devoir pour payer la taxe de son engin.

En écoutant le prix de 45 000 FCFA, ce dernier a rebroussé chemin. Selon lui, à quoi sert de payer cette somme pour un citoyen qui veut pas respecter les mesures prises par le gouvernement, car même si son engin circule et qu'on l'intercepte, c'est toujours le même prix. Il a donc préféré tourner le dos.

Rappel à l'ordre
Lorsque la commission arrête un tricycle, elle le fait accompagner par un agent jusqu'au bureau, mais parfois l'agent est bastonné par les conducteurs, voire la population qui vient en secours. Pour éviter les bastonnades, un tricycle est accompagné par deux agents de sécurité jusqu'au bureau de la commission.

Autre fait déploré par la population, les tirs en l'air lors des poursuites d'un conducteur de tricycle qui ne veut pas obtempérer aux forces de l'ordre, en tentant de fuir. Cette psychose provoquée par les tirs en l'air amène parfois la population à être solidaire avec les conducteurs pour bastonner l'agent de sécurité.

Il faut noter que le peuple Maba ne provoque pas, mais est très solidaire au cas où les autorités outrepassent les limites. Cette solidarité se dessine avec les récentes violences meurtrières dans la ville. Tous les commerçants avaient fermé leurs boutiques sur l'ensemble du territoire national, car 99℅ des commerces au Tchad sont tenus par des ressortissants issus de cette communauté.

Connaissant mieux ses parents et fils de la localité, il serait judicieux que le gouverneur rappelle à l'ordre les agents qui tentent de tirer en l'air. Il est préférable également d'éviter de pourchasser les conducteurs en pleine ville ou dans les marchés pour intercepter des tricycles, car cela crée beaucoup d'accidents.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)