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TCHAD

Tchad : les ex politico-militaires demandent des explications au gouvernement, après leur expulsion de l'hôtel


Alwihda Info | Par Ahmad Youssouf Ali - 8 Mai 2023


Ce matin du 8 mai 2023, des ex-politico-militaires signataires de l'accord de Doha ont été victimes d'une descente musclée des forces de l'ordre à l'hôtel de l'Amitié. Suite à cette opération, Mahamat Ahmat ben Aboubakar Kebir, porte-parole des ex-politico-militaires résidant à l'hôtel, a tenu un point de presse pour communiquer sur la situation.


Dans sa déclaration, le porte-parole a rappelé que les ex-politico-militaires ont été hébergés à l'hôtel de l'Amitié depuis le 13 août 2022, suite à l'accord historique de Doha signé le 8 août 2022. Malheureusement, il semble que la date du 8 mai 2023 marque une rupture définitive de cet accord historique.

Mahamat Ahmat ben Aboubakar Kebir a expliqué que, selon l'accord conclu avec le gouvernement, ce dernier s'était engagé à héberger et responsabiliser les ex-politico-militaires avant qu'ils ne quittent l'hôtel. Cependant, le porte-parole constate que cela n'a pas été respecté. Il a précisé que les ex-politico-militaires ont adressé une correspondance à la présidence de la République du Tchad ainsi qu'à la primature de transition, mais qu'ils n'ont pas reçu de réponse. Au contraire, ils ont été confrontés à une visite inopinée des forces de l'ordre qui leur ont demandé de quitter les chambres.

Face à cette situation, le porte-parole estime qu'ils sont obligés de tenir informées les autorités qataries à travers leur représentation diplomatique à N'Djamena sur la situation qui prévaut. Il rappelle que le 8 août 2022, les ex-politico-militaires ont été reçus à Doha par le chef de l'État, Mahamat Idriss Deby Itno, qui leur avait assuré qu'il serait leur référent direct une fois qu'ils seraient rentrés au Tchad. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées comme prévu à leur retour à N'Djamena.

Le porte-parole estime que la situation actuelle témoigne d'une gestion hasardeuse de ce dossier et rappelle que le Tchad est un État de droit. Il demande que les ex-politico-militaires ne soient pas jetés en pâture et rappelle que leur présence à l'hôtel est la conséquence d'un accord. Il conclut en avertissant que si cette situation n'est pas rapidement résolue, cela risque de conduire à un retour à la case de départ.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)