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Tchad : les jeunes de Walia veulent une solution définitive aux inondations


Alwihda Info | Par Yana Abdoulaye - 18 Octobre 2022


Depuis deux semaines, le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena est confronté à la crue du fleuve Chari et Logone. La situation reste urgente malgré les actions de sauvetage. Les jeunes de cet arrondissement veulent une réponse définitive.


Des jeunes de Walia renforcent des digues face à la crue du fleuve, le 16 octobre 2022. © Tchonchimbo Ouapi Raphaël/Alwihda Info
Des jeunes de Walia renforcent des digues face à la crue du fleuve, le 16 octobre 2022. © Tchonchimbo Ouapi Raphaël/Alwihda Info
Ils sont plusieurs jeunes volontaires engagés pour les actions de sauvetage dans cet arrondissement menacé d’inondations. Des assistances sont portées aux personnes sans-abris. Certains, en association, d’autre en comité d’alerte.

« Nous sommes des milliers de jeunes de cet arrondissement à venir en aide aux sans-abris », explique Kamtou Evariste. Ils se sont organisés pour éviter d'éventuels dégâts. Une équipe veille la nuit et une autre durant la journée pour s’assurer de l’évolution de la situation.

« Il y un nombre important de sinistrés pour le moment. Si nous baissons la garde, nous risquons une catastrophe naturelle », a déclaré le président de l’association "Jeunesse active du 9ème arrondissement".

Dans cette situation, des associations ont vu le jour, tel que l’association "Jeunesse active du 9ème arrondissement". Elle compte en son sein un nombre important de jeunes. Parmi eux, on y trouve des ingénieurs, des élèves, des enseignants et d’autres. Pour Ketem Ranlina, la solidarité de la jeunesse est grande : « Il y a parmi nous des jeunes d'autres arrondissement : 7ème et 3ème arrondissements et ceux de 8ème arrondissement pour nous appuyer dans la lutte contre cette situation ».

On observe une dynamique des jeunes pour faire face à l’inondation. « Nous ne comptons que sur nous mêmes. Nous, jeunes de cet arrondissement, ne pouvons compter que sur nous mêmes », a indiqué l'un des volontaires, Isaa Amadou.

La situation ne concerne pas seulement un seul quartier de cet arrondissement. Il y a Gassi, Sabangali, Moursal et Chagoua. « Dans tous les quartiers, il y a des sites et des points. Il y a les zones où l'on peut trouver quatre ou cinq chambres qui sont encore à sauver. Nous sommes obligés d’aller les préserver parce que ceux qui ne sont pas encore inondés peuvent accueillir les voisins », décrit-il.

Pendant que le temps passe, des maisons sont envahies par les eaux. Des foyers tombent dans ce qu’on appelle "sinistrés", mais d’autres luttent pour préserver les concessions. « Nous sommes dans une situation d’urgence. C’est une crise qui devait être normalement préparée. Comme c’est déjà arrivé, nous voudrions que le monde sache que nous ne voulons plus revivre cette situation de catastrophe naturelle », indique le président de l’association "Jeunesse active du 9ème arrondissement".

Il souhaite que l’État et les partenaires sociaux prennent au sérieux ces inondations récurrentes dans cet arrondissement et se réveillent pour des solutions durables : « Nous ne voulons plus revivre ça dans les années à venir ». Son souhait le plus ardent : porter un secours de grande envergure aux victimes d’inondations et apporter un appui à la jeunesse qui lutte pour sauver ce qui peut l'être. « Si jamais cette situation s’achève comme d’habitude, qu’on ne vienne pas nous endormir avec des promesses », prévient-il.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)