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Tchad : les lauréats professionnels de l'éducation appuient sur l'accélérateur


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 23 Mars 2022


Les lauréats professionnels de l'éducation en instance d'intégration à la fonction publique ont bravé la peur en occupant la cours du ministère de l'Éducation nationale et de la Promotion civique. Ils ont organisé un sit-in pour réclamer leur intégration. Déterminés, ils ont souhaité passer 72 heures sur place pour obtenir gain de cause.


Mardi 22 mars au ministère de l'Éducation nationale et de la Promotion civique à Moursal, dans le 6ème arrondissement de N'Djamena, des diplômés sans emploi ont pris d'assaut les lieux, à leur tête Neuzilka Emmanuel, porte-parole du collectif des lauréats.

Munis de sifflets, craies blanches et feuilles, les lauréats ont brandi plusieurs messages : "Tel père, tel fils ?" ; "jusqu'à quand notre calvaire ?" ; "concrétisez vos promesses". À l'unisson, les lauréats ont entonné l'hymne des enseignants tandis que des coups de sifflets ont résonné.

Les forces de l'ordre et de sécurité se sont mobilisées au rond-point "Cent ans" et aux axes stratégiques de Moursal, prêts à intervenir. Des commissaires sont arrivés sur les lieux et ont échangé avec des membres du collectif pendant une vingtaine de minutes. L'engagement a été pris de transmettre les doléances des lauréats à leur hiérarchie.

Interrogés, des lauréats n'ont pas caché leurs lamentations. "Nous n'en voulons à personne, nous n'avons aucune haine envers personne. Notre problème aujourd'hui est que nous revendiquons notre intégration. Nous sommes fatigués d'attendre, trop c'est trop ! Les autorités nous nourrissent de promesses mais on ne mange pas les promesses", a affirmé une lauréat en colère.

Le porte-parole des lauréats Neuzilka Emmanuel se dit dépassé par la situation. Il dénonce des "mensonges" des autorités et rappelle que 5000 jeunes doivent être intégrés à la fonction publique en 2022.

"Nous préférons mourir dans la rue, nous préférons mourir chez les autres que de rester voir nos familles souffrir et ne pouvant pas les secourir. Nos vies sont précaires. Il y a des milliers de jeunes diplômés qui chôment, nous avons 270 écoles fermées par manque d'enseignants. Nous ne défendons pas seulement notre cause mais également le système éducatif tchadien qui est par terre. Cette fois-ci, ça sera répétitif les sit-in, jusqu'à la satisfaction totale", a indiqué le porte-parole.

Du côté des autorités, il n'y a eu aucune réaction au sit-in des lauréats.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)