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Tchad : les ressortissants du Mont-Illi à N'Djamena dénoncent la violation du Code minier


Alwihda Info | Par Abakar Adoum N'gaye - 24 Mars 2022


Le cadre permanent de concertation des ressortissants du Mont-Illi à N'Djamena (CPCR-MIN) a organisé une conférence de presse ce 23 mars 2022 dans les locaux de la radio Arc-en ciel.


Tchad : les ressortissants du Mont-Illi à N'Djamena dénoncent la violation du Code minier
Le cadre permanent de concertation se dit surpris par la manière dont les carrières de Fianga s'exploitent. Toutes les  sociétés qui sont actuellement autorisées à exploiter les carrières, n'ont ni fourni des dossiers, ni élaboré un plan d'investissement dans la zone. Elles exploitent lesdites carrières en toute irrégularité mettant en avant leurs intentions malveillantes, selon le cadre permanent.
 
Depuis le mois de juillet 2021, le cadre permanent s'est rapproché du ministère des Mines et du ministère de l'Environnement pour lui signifier les manquements constatés dans l'attribution de l'autorisation d'exploitation et lui demander de se prononcer sur l'inapplicabilité du Code minier et de la Loi n°14/PR/1998 par les sociétés d'exploitation.

D'après le cadre permanent, malgré les graves irrégularités relevées dans la procédure d'attribution d'autorisation, le ministère des Mines et le ministère de l'Environnement ont "délibérément" laissé des sociétés évoluer sur le terrain au mépris du Code minier qui garantit la réalisation d'une activité minière au service du développement économique et sociale plus respectueuse des droits humains, de l'environnement immédiat et des règles de bonne gouvernance ainsi que de la lutte contre la corruption.

Pour le cadre, toutes ces exploitations des carrières à Fianga se font en violation flagrante du Code minier et d'autres textes en vigueur de la République du Tchad. Il se dit par ailleurs surpris par l'attitude des  ministères en charge de la réglementation dans le domaine, avec un silence complice et coupable.

Face à ce qu'il qualifie de provocation gratuite et irresponsable, le cadre exige du ministère des Mines et du ministère de l'Environnement ce qui suit :
- de verser les 5% des revenus destinés à la zone d'exploitation ;
- de contraindre CGCOC GOUP et ARAB CONTRACTORS à réparer tous les dommages causés tant au niveau humain qu'environnemental ;
- de suspendre le chantier de CGCOC GROUP pour permettre une négociation avec la communauté locale conformément aux dispositions du Code minier ;
- de mettre à leur disposition tous les dossiers d'autorisation d'exploitation des carrières permanentes et les dossiers d'autorisations d'exploitations artisanales traditionnelles de l'or ;
- d'œuvrer à la compensation des populations affectées par les exploitations dans le département du Mont-Illi.

Le CPCR-MIN, a "affirmé sa disponibilité au dialogue et n'exclut pas d'entreprendre d'autres actions plus courageuses et plus audacieuses pour se faire entendre".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)