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Tchad : « nous sommes dos au mur face à cet afflux massif des sinistrés » (des humanitaires)


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 27 Octobre 2022



Le débordement des eaux des fleuves Chari et Logone, dans le 9ème arrondissement pousse jour après jour les habitants à quitter leurs maisons.

Vu la croissance exponentielle des sinistrés d'inondations sur les sites de Walia et Toukra, le gouvernement, à travers le service Génie militaire, envoie par vague, d'autres sinistrés dans la commune de Koundoul, ville située à environ 30 km au sud de la capitale.

C'est un site de 16 hectares qui est situé à l'Est dans la commune de Koundoul, destiné à accueillir définitivement tous les sinistrés d'inondations depuis octobre 2022. Des machines de grande capacité sont mobilisées, notamment des tracteurs et d’autres engins. L'urgence humanitaire a poussé plusieurs organisations non gouvernementales au chevet de ces sinistrés d'inondations.

La gestion du site est confiée à l'ONG Afri Compétences. Guelem Richard, l'un des responsables, estime que les travaux d'aménagement traînent : « le Génie militaire devait aménager plusieurs hectares de terrain en un temps record. Malheureusement, ils n'ont fait que 8 hectares en deux jours. C'est trop insignifiant. Pendant que nous sommes sous pression, le Génie militaire nous a envoyé 1000 personnes en un seul jour. Et ça continue par arriver nuit et jour. Nous sommes dos au mur, face à cet afflux massif des sinistrés. Que le Génie militaire double davantage d'intensité pour nous permettre d'héberger rapidement ces familles sinistrés ».

L'urgence est à tous les niveaux. Les besoins vitaux manquent, notamment les denrées de première nécessité. Bon nombre de sinistrés pleurent déjà la faim. Pour le responsable l'ONG UNHCR : « tant que les travaux du site d'hébergement ne sont pas terminés, l'opération de distribution des vivres sera difficile ».

Il ajoute que « personne ne sait qui est sinistré et qui ne l'est pas, car les autochtones se sont mobilisés et mélangés aux victimes d'inondations ». « Que les militaires s'activent pour le travail d'aménagement afin de soulager les souffrances de ces populations », plaident les humanitaires. Sur le terrain, leur apport est déterminant. Leur mobilisation est saluée de part et d'autre.

Pour un agent humanitaire, « le gouvernement doit veiller également à ce que tout se déroule dans le sens du bien-être de sa population ».



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)