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Santé

Tchad : pensons aux personnes souffrant de la lèpre


Alwihda Info | Par Guillaume Djerane - 30 Janvier 2023



Tchad : pensons aux personnes souffrant de la lèpre
Le dernier week-end de janvier est traditionnellement consacré à la Journée mondiale des lépreux. Cette année, cet événement aura lieu les 27, 28 et 29 janvier 2023, marquant ainsi la 70e édition.

Un fléau d'hier et d'aujourd'hui

Malgré les efforts de lutte contre la lèpre, de nombreuses régions du monde, telles que l'Afrique, l'Asie et le Tchad, continuent de compter des centaines de milliers de victimes. En effet, certaines localités ont encore un cas de lèpre pour dix mille habitants, notamment en Inde, au Brésil, à Madagascar, au Myanmar, au Nigéria, etc.

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, en 2015, il y avait encore 175 000 personnes enregistrées souffrant de cette maladie dans le monde, avec plus de 200 000 nouveaux cas découverts chaque année, soit une nouvelle personne toutes les 5 minutes.

"Le microbe de la lèpre désocialise les patients. Il déforme le visage et les empreintes digitales. Les malades ne se reconnaissent plus et les autres non plus. C'est comme s'ils n'existaient plus vraiment. C'est encore plus terrible quand on sait que les patients conservent toutes leurs capacités mentales", explique Bamba Vagamon, professeur et directeur général de l'Institut Raoul Follereau, une fondation qui lutte contre la lèpre dans le monde.

Il n'existe actuellement aucun test permettant de détecter la lèpre avant l'apparition de symptômes physiques, selon M. Vagamon. Son institut, basé en Côte d'Ivoire, souhaite devenir un centre de recherche spécialisé pour les MTN (maladies tropicales négligées) dans le but de mettre au point un moyen de dépistage.

Le professeur Vagamon estime que l'objectif de "zéro lèpre d'ici 2030" lancé par certains pays en 2022 est réalisable, notamment grâce à la sensibilisation des enfants à l'école.

"Une semaine avant la mort de ma mère, sa maison a été détruite et incendiée. Après son enterrement, des femmes dansaient dans le village, car selon elles, le mal était parti. Je suis marqué à vie", témoigne un orphelin dont la mère est décédée de la lèpre.

Cette maladie continue de menacer des millions de personnes dans le monde, bien que nous sachions maintenant qu'il est possible de les soigner, les sauver, les guérir.

Alors que c'est la journée mondiale dédiée aux lépreux, nous envoyons nos pensées à ces hommes qui souffrent quelque part dans le monde.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)