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Tchad : réquisitionnement de l’hôtel Chari, les ex-travailleurs réclament leurs droits


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 3 Juillet 2021


N'Djamena - Les ex-employés de l’hôtel Le Méridien Chari -réquisitionné définitivement pour abriter la Primature- réclament leurs droits sociaux et contestent la décision de la Société nationale d'exploitation hôtelière (SONEXHO) les affectant dans les provinces. Ils ont tenu une assemblée générale ce samedi 3 juillet à la Bourse du travail.


Djekaïnkoula Galion, délégué du personnel de l’hôtel du Chari, affirme que l’objet de leur assemblée est d’interpeller le CMT et la Primature pour leur trouver une issue favorable rapidement. 

"Nous sommes d'ex-employés de l’hôtel Chari. Ils nous ont expropriés pour en faire la Primature sans toutefois penser à notre sort. En nous mettant au chômage, ils nous ont promis de nous payer le salaire en attendant notre déploiement dans différents hôtels. Mais maintenant, nous sommes à notre 3ème mois sans toucher un petit gain. Et à notre grande surprise, sans demander nos consentements, la SONEXHO prend une décision pour nous affecter dans les hôtels provinciaux où il n’y a même pas d'activité", s’indigne Djekaïnkoula Galion.

Au cours de leur assemblée générale, les ex-employés de l’hôtel Chari ont unanimement rejeté la décision de leur redéploiement dans les hôtels des provinces. Ils indiquent que la SONEXHO leur a promis qu’ils seront déversés à l’hôtel Toumaï Palace après son ouverture. Ils se retrouvent finalement dans des hôtels provinciaux qui ne sont pas en activité, déplorent-ils.

"C’est une façon de nous envoyer au diable. Ils n’ont même pas pensé à prendre nos consentements, si nous sommes partants ou non", souligne Djekaïnkoula Galion. Selon lui, la décision d'affectation n’a aucune base légale. "Il n’y a pas de proposition de salaire, ni avantage de logement".

Le délégué du personnel évoque une possible action en justice si la SONEXHO ne revoit pas sa décision. "Et si le problème persiste toujours, on peut engager d’autres procédures de réclamation en faisant des sit-in, opération tamtam", ajoute-t-il.

"On sait que dans ce pays tout va mal en ce moment. Il y a plein de chômeurs et le gouvernement crée encore de chômage en nous enlevant de notre boulot pour nous ajouter à ceux qui sont déjà au chômage. Au temps du défunt Maréchal, on sait que ça n’allait pas être comme ça mais aujourd’hui il y a un laisser-aller au niveau du gouvernement actuel", s'étonne-t-il.

Les ex-employés de l’hôtel Chari demandent au gouvernement "de prendre les choses au sérieux car ce sont les pleurs de la population dont il est question".



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)