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Tchad : s'inscrire à l'université par la voie légale semble difficile


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 20 Décembre 2022



Tchad : s'inscrire à l'université par la voie légale semble difficile
Où que l'on passe, tout le monde s'attend à « mouiller la barbe », à donner un « pot de vin », ou faire une faveur pour faire le service pour lequel il est payé.

C'est ce phénomène qui nous amène à nous interroger : que se passe-t-il au rectorat de l'université de Ndjamena ? Évidemment, c'est un vent de faux qui souffle au sein de ladite institution. L'inscription pour les filières souhaitées devient difficile, en raison du comportement du personnel du service de scolarité.

Ainsi, de nombreux étudiants se plaignent du fait qu'il faut nécessairement négocier pour s'inscrire dans la filière de son choix. Depuis quelques années, le recrutement à l'université de Ndjamena se fait généralement sans étude des dossiers.

Cette année, les conditions d'accès ont changé au profit de certains agents du service de scolarité, pour se faire de l'argent, sur le dos des nouveaux bacheliers. « J'ai déboursé 30.000 Fcfa pour être sur la liste des nouvelles recrues », explique un étudiant du département d'histoire. Beaucoup de personnes sont obligées d'intervenir pour négocier le recrutement de leur proche.

Malheur à ceux qui n'ont pas une connaissance pour intercéder en leur faveur. Pour certains, juste un coup de fil suffit. Ce phénomène remet en cause le droit d'accès à l'éducation sans contrainte. Malgré l'ampleur des plaintes, il est difficile d'entrer en contact avec la Direction du service de scolarité et des examens, pour avoir des précisions.

Toutefois, Mahamat Toubou, ex-président de l'association estudiantine des étudiants chrétiens et musulmans du Tchad, se montre préoccupé : « ce n'est pas logique qu'un nouveau bachelier paye de l'argent pour être recruté à l'université. » Un paradoxe. Comment peut-on comprendre que cette usine du savoir soit entachée de faux ? Le président de l'université de Ndjamena est averti.

C'est une honte pour un pays qui lutte contre la corruption et le favoritisme. Peut-être que la bonne manière est de revenir à l'ancien système, celui d'étudier le dossier afin de donner la chance à tous les bacheliers.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)