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Tchad : saison des pluies, le cauchemar des N'Djamenois


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 24 Juillet 2021



Des inondations après une forte pluie à N'Djamena le 22 juillet 2021. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Des inondations après une forte pluie à N'Djamena le 22 juillet 2021. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Le jargon « Tihite Layine, Fok Layine, Oussoute ambaouda » décrit bien la saison des pluies. En cette période, la capitale N'Djamena ressemble à un bassin de rétention. Les routes bitumées ou non bitumées sont toutes impraticables dans certains quartiers de la ville, surtout les plus reculés.

Chaque sortie de la maison est une angoisse pour les habitants. C’est une période très pénible pour les travailleurs. Les vendeurs piétinent la boue pour atteindre leur lieu d’activités. Apres la pluie, il fait beau temps dit un adage populaire mais à N'Djamena, c’est les "salives" qui coulent sur les toits.

Les eaux de pluie inondent les concessions causant des écroulements des chambres, tandis la maladie telle que le paludisme fait rage et le choléra guette certaines zones où les ordures sont déposées sur la route, sans oublier les querelles entre bailleurs et locataires.

Parfois, les eaux des bassins de rétention débordent et se déversent dans les quartiers, Bonjour les dégâts. C’est une période de solidarité chez les uns, les coups de main viennent de partout ; les pioches, les pelles, les brouettes et voyages de sables pour aménager les routes. Par contre, chez d'autres, c’est des polémiques en refusant que les eaux de pluie des voisins passent devant chez eux.

La mairie brille toujours par son impossibilité à trouver une solution idoine aux inondations de certains quartiers de la ville de N'Djamena. Selon Beamlou, enseignant à l’école d’Espoir au quartier Bololo, N'Djamena est creux et le sol est argileux, les maisons sont construites sans orientations municipales ni architecturales donc le drainage des eaux de pluie cause d’énormes problèmes. "Le pire est qu'il n'y a pas de canal d’évacuation des eaux de pluies", déplore-t-il.

Des inondations après une forte pluie à N'Djamena le 22 juillet 2021. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Des inondations après une forte pluie à N'Djamena le 22 juillet 2021. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Pour Françoise, étudiante au Département des sciences et techniques de l’information et de la communication à l’Université de N'Djamena, en cette période de pluie la ville de N'Djamena devient insupportable et l’accès à certains quartiers est impossible due à l’inondation.

"Le dépôt des ordures à l’air libre crée des niches de moustiques et mouches, source de maladie", explique- t-elle. Cette situation interpelle la mairie qui doit prendre ses responsabilités en trouvant des solutions durables face aux inondations de plusieurs quartiers de la ville de N'Djamena. Malgré l'opération de curage des caniveaux et la création des bassins de rétention, beaucoup reste à faire. En attendant, la « vitrine d’Afrique » n’est qu'un verbiage.

De son côté, la population doit aussi aider la maire dans la gestion des ordures. Elle doit éviter de déposer ses ordures dans le canal de conduite des eaux et prendre soin de son quartier pour freiner l’accroissement des moustiques et mouches. La saison des pluies reste un souvenir inoubliable pour beaucoup des N'Djamenois.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)