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TCHAD

Tchad : un atelier de formation des agents de l'administration pénitentiaire organisé à Mongo


Alwihda Info | Par Abdoussamat Mahamat Djouma - 22 Mars 2022


Cette formation des agents de l'administration pénitentiaire sur les procédures de détention et de réinsertion des détenus s'est déroulée dans la salle de réunion du RePER à Mongo le 21 mars 2022.


La cérémonie d’ouverture de cette formation s’est déroulée en présence du secrétaire général de la province, Djerambeté Djingamiyo, le coordonnateur du projet chaîne pénale, Olivier Tshibola et de plusieurs représentants des différentes maisons d'arrêt. L’objectif de cet atelier de formation des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire vise à booster les connaissances du personnel pénitentiaire, par les dispositions légales, les mécanismes de réinsertion et les bonnes pratiques dans les lieux de détention.

Plus spécifiquement, l'atelier sera l'occasion d'approfondir les connaissances personnelles de l'administration pénitentiaire, sur : les procédures de détention et le respect des droits des détenus les activités constructives et la réinsertion sociale ; les procédures d'inspection dans les centres de détention ; les bonnes pratiques standards en matière de gestion des centres pénitentiaires. Pour le coordonnateur du projet chaîne pénale, Olivier Tshibola, la justice pénale qui est construite sous forme d'une chaine d'acteurs interconnectés entre-deux, ne se traduit pas souvent sous cette forme dans les faits au Tchad.

Les différents acteurs travaillent de manière isolée et sans coordination. Les informations sont transmises à chaque étape de la procédure, mais selon des processus qui ne permettent pas le suivi des dossiers. Le mécanisme de contrôle existant ne permet pas d'assurer dans les faits la redevabilité et conduit ainsi à une dilution des responsabilités. Ce système ne permet pas de faire le suivi de la détention du détenu, ni de vérifier la légalité de son incarcération. De plus, il est extrêmement sommaire et il y a de grands risques d'une perte ou d'une destruction du mandat de dépôt qui est la seule pièce qui justifie la détention du prévenu.

Le recours à la détention semble systématique pour la majorité des acteurs de la chaine pénale et ce, dès la garde à vue par les officiers de police judicaire. En conséquence, il existe une surpopulation carcérale importante qui est particulièrement dramatique à N'Djamena dans la prison d'Amsinéne'. Les conséquences physiques, psychiques et sociales sont importantes pour les détenus qui se trouvent dans des conditions de promiscuité, de salubrité et de sécurité très précaires. La situation est aggravée pour les populations vulnérables quand il n'existe pas de séparation entre les mineurs et les adultes, ou les hommes et les femmes.

A l’ouverture de l'atelier, le secrétaire général de la province, Djerambeté Djingamiyo, a précisé que le département de la Justice veille sur l'organisation et le fonctionnement de la direction générale de l'Administration pénitentiaire et de la Réinsertion sociale, par la définition des missions et le statut du personnel ainsi que la gestion de ce personnel, à travers plusieurs textes législatifs et règlementaires.

Actuellement, l'administration pénitentiaire emploie plus de 500 agents nouvellement formés et affectés dans les différents établissements pénitentiaires. Ils doivent être renforcés et moulés, non seulement dans les bonnes pratiques de leur métier, mais surtout, doivent-ils l'être davantage, sur le code pénal et le code de procédure pénale qui constituent les principales références de l'exercice de ce métier.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)