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Tchad : un homme arrêté après l'assassinat d'une femme et sa fille


Alwihda Info | Par Deni Mbairemadji Axel - 3 Avril 2020



Des gendarmes escortent un détenu au Tchad. Illustration. © Alwihda Info
Des gendarmes escortent un détenu au Tchad. Illustration. © Alwihda Info
L'auteur du double assassinat qui a eu lieu au village Miré Dissoua a été retrouvé. Il a froidement arraché la vie de sa femme et celle de la fillette de cette dernière âgée de 3 ans. L'acte s'est produit dans la nuit du 18 mars dernier.

L'individu a été arrêté par la gendarmerie de Pala puis transféré à la brigade territoriale de Kélo.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kelo s'est rendu samedi 28 mars 2020 sur les lieux où le coupable était détenu pour les interrogatoires.

Tchongré Jonathan est un cuisinier du régiment militaire. Il est passé aux aveux. Le coupable a expliqué ce qui l'a poussé à commettre ce crime et comment il a caché le corps des deux victimes.

"J'ai marié ma femme en présence de trois grands frères de mon beau. Il m'harcelait pour ramener sa sœur à N'Djamena. Quand j'ai vu qu'il me dérangeait beaucoup, j'étais obligé de retourner au village pour chercher sa sœur et la ramener à N'Djamena. Il m'a appelé au téléphone et a commencé à m'insulter. J'étais en colère, j'ai joint mes deux mains et j'ai donné un coup de poing au niveau du cou de ma femme. Elle est tombée, morte. En ce qui concerne sa fille, je l'ai étranglée parce qu'elle a commencé à crier et pleurer quand sa maman est tombée. C'est ainsi que j'ai mis fin à sa vie aussi. J'ai pris une couverture pour les couvrir et en une corde pour les attacher", a déclaré Tchongré Jonathan lors de son audition.

"Aussitôt, je suis allé trouver un ami pour qu'il me prête sa moto pour mes courses. Je suis revenu porter les deux corps derrière la moto pour aller les jeter dans un puit. Personne ne m'a aidé. J'ai commis l'acte seul et je suis le seul responsable", a ajouté le coupable.

A la fin des aveux, Adondon Charle, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Kélo, a promis d'appliquer la loi dans toute sa rigueur. Il a appelé les jeunes à rompre avec le gain facile.

"C'est une situation de désolation mais le criminel est pris. Il va répondre de ses actes car il s'agit d'un assassinat. C'est un acte prémédité", a déclaré le procureur, félicitant les forces de l'ordre. Selon lui, la loi doit s'appliquer dans sa rigueur.

Il a rappelé à la population, plus particulièrement aux jeunes qui "veulent avoir du gain facile", qu'il est inadmissible qu'une personne humaine, normale, tue les autres et se permette d'amputer des organes.

Le chef de la communauté Lélé dont est issu le criminel Tchoungré Jonathan, et celui de la communauté Gabri, ethnie de la défunte Maroum Bousso et sa fille de trois ans, se sont félicités des efforts de la compagnie de gendarmerie de la Tandjilé Ouest, ainsi que des personnes qui ont apporté leur concours ayant permis d'arrêter l'auteur.

Le commandant de la compagnie de la gendarmerie, Mahamat Issakha, le commandant adjoint de la gendarmerie territoriale, le commandant de brigade territoriale de Kélo et son adjoint, étaient présents lors de la présentation du coupable au procureur.

Le procureur de la République, Adondon Charle, a instruit que Tchoungré Jonathan soit déféré à la maison d'arrêt de Kélo, dans l'attente de son jugement.

En attendant, Maroum Bosso -qui était enceinte de quatre mois- et sa fille âgée de trois ans, attendent que justice soit rendue depuis l'au-delà.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)