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TCHAD

Tchad : un vibrant plaidoyer de l'ADVF sur la valeur de la femme dans la société


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 6 Mars 2022


L'Association de défense des valeurs féminines (ADVF) a organisé successivement des campagnes de sensibilisation sur le mariage, l’espacement de naissance et sur l’importance du maintien de la fille à l’école, ce 5 mars 2022 dans deux écoles coranique au quartier Goudji Barrière et au CEG Alnahda au quartier Goudji Charafa dans le 10ème arrondissement de N’Djamena.


L’ADVF a pour but de défendre les intérêts des filles et femmes tout en préservant leurs valeurs. À ce jour, l'association a mené une campagne de sensibilisation dans des différents lieux d’apprentissages féminins pour inculquer aux filles, comment lutter contre le mariage précoce, la grossesse non désirée, se maintenir à l’école, et comment faire l’espacement des enfants.

Le président de l'ADVF, Oumar Ali, explique que la place d’une fille est à l’école. Les filles ne doivent pas être traitées comme des fonds de commerce par leurs parents en les donnant au mariage précocement, dit-il. "L'association est là pour défendre toute violation faite sur les filles et les femmes. Ces dernières méritent mieux en ces temps moderne. Elles ont les mêmes droits et devoirs que les hommes", ajoute Oumar Ali.

Il exhorte les hommes d'arrêter de violenter les filles et les femmes. Elles sont des mères, sœurs, cousines, tantes et sans elles, il n’y aura pas la paix ni le développement. 

Oumar Ali d'indiquer que les filles doivent être bien éduquées pour qu’à l’avenir, elles sachent comment faire l’espacement des enfants. Il n'a pas manqué de conseiller aux filles et femmes de dénoncer tout maltraitance qu’elles subissent afin d’être secourues plus rapidement. 

Oumar Ali relève qu’aujourd’hui, les filles ont la chance d’avoir une femme ministre à la tête de leur ministère, en la personne de Amina Priscille Longoh, qui défend bec et ongles la cause de la femme tchadienne.

Pour le secrétaire général de l’ADVF, Aboubakar Abdoul-rahmane, les femmes tchadiennes doivent être traitées en tant que personnes qui ont des droits dans ce pays. Elles ne doivent plus être marginalisées par les hommes, ni leurs parents. Les filles doivent être formées à l’école, quelle soit coranique ou française, afin de leur permettre de connaître leurs droits et construire paisiblement leur avenir, dit-il.
"Les mariages précoces des enfants ont déjà anéanti le Tchad. Il est temps de se réveiller et laisser des opportunités aux filles pour franchir le cap en vue d'un meilleur avenir. Elles ne doivent pas être privées d’études", estime Aboubakar Abdoul-rahmane.

L’ADVF encourage les femmes à prendre soin de leurs enfants en leur accordant plus de temps. Pour ce faire, Aboubakar Abdoul-rahmane relève qu’il faut respecter la planification des enfants en leur accordant des espacements suffisamment. 

Dans le même ordre d’idée, le vice-président de l’ADVF, Daoussem Adrien, souligne que l’objectif de l'association est de voir toutes les filles aller à l’école, avec zéro violence et aucun mariage précoce.

Les femmes sont négligées dans certains milieux au Tchad et les filles sont empêchées de suivre normalement leurs cours, tandis que les hommes ont tendance à minimiser les femmes avec des expressions dévalorisantes. "C'est anormal ce comportement", s'indigne Daoussem Adrien. Pour ce dernier, si l'on donne la chance à une fille de suivre et finir ses études, sa réussite fera l’honneur de sa famille et l’honneur de toute la nation.

Wongal Ladji, porte-parole de l'association, affirme que les femmes et les filles doivent se réjouir aujourd’hui car l'association est créée pour défendre leurs intérêts. L’ADVF a pour but de lutter contre la violence de toute nature faite aux femmes et préserver ses valeurs. "Il faut que les femmes restent soudées en dénonçant tout agissement contre leur gré. Elles doivent également prendre conscience en luttant contre le mariage trop tôt et la grossesse non désirée afin d’avoir un avenir radieux", défend Wongal Ladji.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)