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Tchad : violences de Mangalmé, la CTDDH pointe la responsabilité des autorités de transition


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 2 Octobre 2022


La Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme (CTDDH) se dit "profondément terrifiée par le conflit intercommunautaire sanglant et barbare survenu à Kouka Margni, village situé dans le département de Mangalmé, province du Guera.


La ville de Mangalmé, chef-lieu du département de Mangalmé. Illustration © Alwihda Info
La ville de Mangalmé, chef-lieu du département de Mangalmé. Illustration © Alwihda Info
Vendredi 30 septembre aux environs de 9 heures, un conflit meurtrier a opposé, une fois de plus, agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades dans le village de Kouka avant de s'étendre le lendemain sur d'autres villages situés dans le département de Mangalmé, explique la CTDDH.

L'origine de ce conflit remonte à la bataille meurtrière survenue le le 09 et 10 août dernier à Djondjol (Mangalmé) et Saraf Doungouss (Bitchotchi) ayant opposé des agriculteurs et des éleveurs nomades. Une réconciliation a été scellée à Oum-hadjer, chef lieu du département du Batha-Est.

La CTDDH, tout en déplorant les violences meurtrières et l'usage des armes à feu dans cette bataille, dénonce le laxisme avec lequel les autorités militaires de la transition gèrent les conflits qui surgissent un peu partout à l'intérieur du pays et ne cessent d'endeuiller des familles tchadiennes. Elle déplore également la lenteur délibérée des autorités locales de s'interposer immédiatement entre les belligérants.

la CTDDH, en mesurant l'ampleur la gravité de cette violence, invite les deux parties en conflit à privilégier le dialogue et le règlement juridictionnel comme mode de règlement de leurs litiges. Elle s'indigne une fois de plus de violations portant atteinte aux droits de vie et à l'intégrité physique de paisibles citoyens sous le regard complice du gouvernement de la transition.

Tout en exigeant des autorités militaires de la transition d'assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l'étendue du Territoire, la CTDDH exige l'arrestation et la traduction de tous les auteurs, coauteurs de ce crime devant les tribunaux compétents. Elle demande, par ailleurs, au gouvernement d’ouvrir une enquête pour déterminer la responsabilité des autorités locales dans la gestion de ces deux conflits, selon Ibrahim Mahamat Ibrahim, secrétaire général adjoint.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)