
Lors de cette rencontre, le président Saïed a réaffirmé la position constante de la Tunisie, qui refuse d'être un pays de transit ou d'accueil pour les migrants en situation irrégulière.
Il a exprimé son scepticisme quant à la possibilité que des milliers de personnes, y compris des femmes enceintes et des nourrissons, parcourent des milliers de kilomètres à pied pour se diriger vers la Tunisie et des villes spécifiques comme Jebeniana et El Amra, sans l'implication d'une organisation criminelle préméditée.
Le président Saïed a également insisté sur le fait qu'aucun État au monde n'accepterait qu'une partie de son territoire échappe à sa législation et à sa souveraineté. Il a rappelé que les autorités tunisiennes ont traité les migrants avec humanité, conformément au droit humanitaire et aux valeurs morales, lors de l'évacuation de plusieurs camps.
Il a précisé que la misère des migrants n'est pas un phénomène nouveau, mais que l'ampleur actuelle du problème est sans précédent. Il a attribué la recherche de refuges sûrs par les migrants à un système économique mondial injuste, dont la Tunisie est également victime.
Le président Saïed a réaffirmé l'appartenance africaine de la Tunisie et a réitéré le slogan d'une Afrique riche pour les Africains.
En conclusion, le président Saïed a réaffirmé que la Tunisie a fait tout son possible et a supporté de lourdes charges, mais que la situation actuelle est insoutenable. Il a plaidé pour l'établissement d'un nouvel ordre humanitaire, rompant avec un système qui n'a engendré que pillage, famines, conflits et guerres.