Pressions sur les lanceurs d’alerte
Malgré l’ouverture de l’enquête gouvernementale, la pression reste forte sur les lanceurs d’alerte. Le plaignant Moudjib Mahamat Yacoub Dabio a été convoqué à la Police judiciaire les 13 et 14 octobre 2025, à la suite de plaintes pour diffamation déposées par d’anciens responsables communaux et un inspecteur du cadastre.
Il affirme pourtant qu’il ne fait qu’exercer un droit légitime : « Revendiquer un bien n’est pas diffamer. C’est exercer un droit légitime », a-t-il déclaré.
Une affaire désormais pendante devant le parquet
Une attestation d’instance signée par Maître Lanyo Yotoudjimaye Jean, Chef secrétaire du parquet d’instance de N’Djamena, atteste que l’affaire opposant la famille Mahamat Yacoub Dabio à des membres de la Commission d’attribution du cadastre est officiellement enregistrée sous le numéro 2309/PR/NDJ/2025 depuis le 7 août 2025 et est pendante devant le 3ᵉ SPR du parquet d’instance.
Ce document judiciaire confirme donc que la procédure est en cours, contredisant ainsi toute tentative de minimisation du dossier.
Les preuves matérielles des irrégularités foncières
Deux correspondances distinctes de Maître Moussa Nicolas, huissier-commissaire de justice à Abéché, viennent également renforcer le dossier. Ces documents, datés des 12 mai et 30 mai 2025, adressés respectivement à l’inspecteur du cadastre et de la topographie et à l’inspecteur de l’enregistrement des domaines et timbres, sollicitent la vérification de l’existence et de l’occupation d’un terrain de 32 226,33 m² sis à Abéché, quartier Goz-Amir, section II, îlot D.
Selon les constats de l’huissier, ce terrain, initialement propriété du Lycée Féminin Bilingue, aurait fait l’objet d’attributions à d’autres personnes par les services du cadastre — une situation qui alimente la colère des victimes et du Collectif.
Une mission ministérielle sous tension
Arrivée depuis une semaine à Abéché, la commission ministérielle d’enquête poursuit ses auditions, examens cadastraux et visites de terrain. Cette mission vise à clarifier les procédures d’attribution, identifier les bénéficiaires réels et rétablir la légalité foncière.
Le Collectif des victimes des parcelles du Ouaddaï, qui regroupe plus d’une cinquantaine de personnes, continue de dénoncer les expropriations arbitraires et le morcellement illégal de parcelles publiques ou privées. Plusieurs habitants affirment avoir été dépouillés de leurs terres au profit de proches de responsables administratifs.
Des précédents toujours sans suite
En février 2025, Me Djikolmbaye Noudjingar, avocat au barreau du Tchad, avait déjà saisi le procureur d’Abéché pour le compte d’une plaignante dont le terrain, borné en 2010, avait été réduit illégalement de 50 à 24 lots à travers de nouveaux plans cadastraux. L’affaire, classée comme faux et usage de faux, reste toujours sans décision judiciaire connue.
Les victimes réclament justice et transparence
Pour les victimes, l’objectif est clair : retracer les attributions, identifier les fraudeurs, et rendre les terrains à leurs légitimes propriétaires.
« Il ne s’agit pas seulement de terres, mais de justice, de paix sociale et de respect du droit », affirme un membre du Collectif.
Elles saluent l’implication de la Présidence de la République et de la Primature, qui ont ordonné l’ouverture de cette enquête, et appellent à protéger les lanceurs d’alerte contre les intimidations.
Malgré l’ouverture de l’enquête gouvernementale, la pression reste forte sur les lanceurs d’alerte. Le plaignant Moudjib Mahamat Yacoub Dabio a été convoqué à la Police judiciaire les 13 et 14 octobre 2025, à la suite de plaintes pour diffamation déposées par d’anciens responsables communaux et un inspecteur du cadastre.
Il affirme pourtant qu’il ne fait qu’exercer un droit légitime : « Revendiquer un bien n’est pas diffamer. C’est exercer un droit légitime », a-t-il déclaré.
Une affaire désormais pendante devant le parquet
Une attestation d’instance signée par Maître Lanyo Yotoudjimaye Jean, Chef secrétaire du parquet d’instance de N’Djamena, atteste que l’affaire opposant la famille Mahamat Yacoub Dabio à des membres de la Commission d’attribution du cadastre est officiellement enregistrée sous le numéro 2309/PR/NDJ/2025 depuis le 7 août 2025 et est pendante devant le 3ᵉ SPR du parquet d’instance.
Ce document judiciaire confirme donc que la procédure est en cours, contredisant ainsi toute tentative de minimisation du dossier.
Les preuves matérielles des irrégularités foncières
Deux correspondances distinctes de Maître Moussa Nicolas, huissier-commissaire de justice à Abéché, viennent également renforcer le dossier. Ces documents, datés des 12 mai et 30 mai 2025, adressés respectivement à l’inspecteur du cadastre et de la topographie et à l’inspecteur de l’enregistrement des domaines et timbres, sollicitent la vérification de l’existence et de l’occupation d’un terrain de 32 226,33 m² sis à Abéché, quartier Goz-Amir, section II, îlot D.
Selon les constats de l’huissier, ce terrain, initialement propriété du Lycée Féminin Bilingue, aurait fait l’objet d’attributions à d’autres personnes par les services du cadastre — une situation qui alimente la colère des victimes et du Collectif.
Une mission ministérielle sous tension
Arrivée depuis une semaine à Abéché, la commission ministérielle d’enquête poursuit ses auditions, examens cadastraux et visites de terrain. Cette mission vise à clarifier les procédures d’attribution, identifier les bénéficiaires réels et rétablir la légalité foncière.
Le Collectif des victimes des parcelles du Ouaddaï, qui regroupe plus d’une cinquantaine de personnes, continue de dénoncer les expropriations arbitraires et le morcellement illégal de parcelles publiques ou privées. Plusieurs habitants affirment avoir été dépouillés de leurs terres au profit de proches de responsables administratifs.
Des précédents toujours sans suite
En février 2025, Me Djikolmbaye Noudjingar, avocat au barreau du Tchad, avait déjà saisi le procureur d’Abéché pour le compte d’une plaignante dont le terrain, borné en 2010, avait été réduit illégalement de 50 à 24 lots à travers de nouveaux plans cadastraux. L’affaire, classée comme faux et usage de faux, reste toujours sans décision judiciaire connue.
Les victimes réclament justice et transparence
Pour les victimes, l’objectif est clair : retracer les attributions, identifier les fraudeurs, et rendre les terrains à leurs légitimes propriétaires.
« Il ne s’agit pas seulement de terres, mais de justice, de paix sociale et de respect du droit », affirme un membre du Collectif.
Elles saluent l’implication de la Présidence de la République et de la Primature, qui ont ordonné l’ouverture de cette enquête, et appellent à protéger les lanceurs d’alerte contre les intimidations.