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INTERNATIONAL

AG de l’ONU : « l’Afrique ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde » (Adesina)


Alwihda Info | Par APO - 23 Septembre 2021


Les dirigeant du monde ont mis en avant l’urgence d’intensifier la production et l’utilisation de vaccins contre le Covid-19, dans le sillage d’une pandémie qui a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique.


AG de l’ONU : « l’Afrique ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde » (Adesina)
Le continent africain ne peut pas externaliser sa santé vers le reste du monde et il faut « renforcer les capacités pharmaceutiques de l’Afrique », a déclaré Dr Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), lors d’un panel ? sur la réduction des écarts en matière de santé, organisé en marge de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. « À long terme, il faut renforcer les capacités pharmaceutiques de l’Afrique », a-t-il insisté lors de ce panel organisé mardi en visioconférence par l’Institut de l’initiative pour l’investissement futur, dans le cadre d’une série de sessions sur le thème des vaccins, de la résilience et de la santé mondiale.

Les dirigeants du monde mettent en avant l’urgence d’intensifier la production et l’utilisation de vaccins contre le Covid-19, ceci dans le sillage d’une pandémie qui a causé des pertes économiques sans précédent et anéanti des systèmes de soins de santé en Afrique. La Banque africaine de développement va donc contribuer à la mise en place d’une industrie pharmaceutique en Afrique, au cours des dix prochaines années, avec un financement de trois milliards de dollars américains.

Selon Mme Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les droits de propriété intellectuelle et le manque de matières premières rendaient encore plus difficile l’accès à l’industrie pharmaceutique pour les pays africains. Lors de ce panel animé par Richard Quest, présentateur à CNN, le vice-président et partenaire de Global Infrastructure Partners, Jim Yong Kim, a dénoncé le manque de leadership dans la crise sanitaire mondiale actuelle.

Quant à Mme Okonjo-Iweala, elle a mis en avant ses deux priorités : d’une part, convaincre les pays qui ont des excédents de vaccins à en faire don à l’initiative COVAX, mise en place par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, l’Alliance GAVI pour les vaccins et l’OMS ; d’autre part, « convaincre les pays plus riches d’échanger leur place contre celle des pays pauvres sur la liste d’attente pour les vaccins. »

La 76ème Assemblée générale de l’ONU se déroule en pleine pandémie de Covid-19, qui a durement affecté les économies africaines. Le PIB continental s’est contracté de 2,1 % en 2020, en repli de 6,1 points de pourcentage par rapport aux prévisions d’avant la crise. Seuls quelques pays ont tenu leur engagement de consacrer au moins 15 % de leur budget au maintien d’un système de santé adéquat. Quelque 4 000 personnes de 86 pays ont participé à ce panel, selon Richard Matthias, le directeur général de l’Institut pour l’investissement futur.



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