![]() Depuis lundi dernier, la presse publie la deuxième lettre de Marafa adressée à Paul Biya dans la logique du premier courrier. L’ex ministre d’Etat relève les insuffisances et les omissions du code électoral unique promulgué récemment par le Président de la République. Enfin, il affiche une fois de plus ses ambitions présidentielles en lançant un appel aux Camerounais afin que ces derniers se mobilisent avec lui « pour bâtir une société de confiance. » Ladite lettre est suivie d’une note du 03 septembre 2010 pour le Président de la République où il fait des propositions pour une modification de la Constitution et le choix des électeurs. Ceux qui lisent les révélations sensationnelles de Marafa Hamidou Yaya restent toujours sur leur faim ; tout en s’interrogeant sur les raisons de cette démarche brutale et inopportune qui survient après sa mise aux arrêts. Question de crédibilité : Pourquoi avoir attendu cet instant pour se lancer dans une folle entreprise qui mènera à coup sûr vers un cul de sac lui qui prétend avoir fait des dizaines de kilomètres à pied tout au long du carrefour Warda pour suivre le cortège présidentiel après la prestation de serment de Paul Biya le 06 novembre 1982. Un originaire du Grand Nord Cameroun pouvait-il se livrer à un tel exercice de griotisme après le départ d’Ahmadou Ahidjo du pouvoir ? L’histoire des tristes évènements du putsch manqué du 04 avril 1984 nous apprend d’ailleurs que Marafa est un habitué des prisons. Alors cadre à la SNH au moment des faits et soupçonné d’avoir pris une part active dans ce complot contre les institutions de la République, en route pour Mbalmayo pour affronter le peloton d’exécution, il avait miraculeusement échappé à la fusillade grâce à l’intervention du Général Benoît Asso Emane. Le fond de l’affaire Depuis qu’il publie ses lettres par médias interposés, Marafa Hamidou Yaya évite de parler de l’affaire Albatros ; ce pourquoi il est aujourd’hui en prison. Les Camerounais meurent d’envie de savoir quel est le rôle qu’il a joué dans cette sale affaire lorsqu’il était secrétaire général de la présidence de la République. Comment a-t-il géré le dossier de l’achat de l’avion présidentiel ? A-t-il oui ou non perçu des pots de vin ? C’est tout de même plus de 23 milliards de Fcfa de fonds issus du pauvre contribuable qui ont été dilapidés par des mégalomanes. Le peuple veut des clarifications et non de longs monologues sur ses relations avec le Président Paul Biya durant sa longévité dans le gouvernement de la République. Au nom du droit du savoir, le bas peuple veut aussi avoir des explications sur la provenance des fonds destinés au financement de son vaste domaine en construction au quartier résidentiel Marouaré de Garoua. Un symbole de la démesure constitué d’un lac artificiel de plus de 2 ha de superficie et qui a la particularité d’être accessible à partir d’un catamaran. Le fameux lac doit accueillir une centaine de crocodiles. Un mini parcours de golf. Une dizaine de dépendances VIP. Un boulevard sinuant et long de 3km. Une résidence principale d’une superficie de 3000 m2 et accessible par un ponton. C’est l’objet de tout le débat aujourd’hui. Journaliste, écrivain et éditorialiste, Sismondi Bidjocka qui se présente comme le porte-parole de la jeunesse camerounaise aborde dans le même sens dans une lettre ouverte destinée à l’ex-ministre d’Etat et dont nous publions quelques extraits ici : « Vous avez partagé avec nous vos confidences avec le président, vous nous avez appris beaucoup d’autre chose, vous avez donné votre avis sur le code électoral, Vous avez parlé à propos de la succession du président Biya, merci, mais vous ne nous avez rien dit à propos de ce dont on vous accuse. Certes, nous ne sommes pas des juges, mais nous sommes le peuple, et nous avons le droit de savoir. C’est tout ce qui nous intéresse d’abord, car vous êtes sans ignorer que la mal gouvernance, la corruption, les détournements de deniers publics sont actuellement ce qui maintient la jeunesse dans une situation de misère perpétuelle dans le régime qui était le vôtre. Certains sont prisonniers des hôpitaux pour incapacité à régler des notes infimes de soins. » Nous osons croire que, du fond de sa cellule, Marafa Hamidou Yaya accèdera à cette demande dans sa prochaine correspondance./. Écrit par Dominique NDOCKI Camnews24 |
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