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AFRIQUE

Burkina Faso : les forces de sécurité pointées du doigt dans de multiples exactions


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 3 Juillet 2019



Lors d’une opération de recherches de groupes armés terroristes, dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali, le 6 mars 2016. © Sophie Garcia/Hans Lucas
Lors d’une opération de recherches de groupes armés terroristes, dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali, le 6 mars 2016. © Sophie Garcia/Hans Lucas
Au Burkina Faso, les regards se tournent de plus en plus vers les forces de défense et de sécurité, accusées de multiples exactions commises contre des civils depuis le début de l'année, notamment dans la région de la boucle du Mouhoun.

Les récits avec preuves à l'appui se multiplient depuis le 28 juin 2019.

"Le bilan provisoire estimé dont nous disposons à ce jour 1 juillet 2019 fait état des dizaines d'exécutions sommaires", a indiqué une organisation à Alwihda Info.

A Torokoto, une dizaine de morts a été relevée, chaque victime ayant reçu au moins une balle dans la tête. Tout porte à croire qu'elles n'ont pas été exécutées au cours d'un combat mais arrêtées ou enlevées à leurs domiciles puis exécutées froidement.

A Aourema, près de Nouna, trois corps ont été retrouvés, tandis qu'à Lounkan, le 30 juin, deux personnes ont été enlevées avant d'être libérées.

Par ailleurs, de nombreux corps sont jetés dans la nature aux alentours de Nouna.

Dans certains villages de la province du Sourou, des témoignages indiquent que les forces de défense et de sécurité pratiqueraient la stratégie de la terre brûlée, "écrasant" tout sur leur passage.

Les populations vivent dans la terreur et la peur, fuyant leurs domiciles pour se retrouver en brousse sans aliments et avec une soif extrême.

Des exactions sous le couvert de la lutte antiterroriste

Face à la gravité de la situation, les autorités sont appelées à lever l'urgence humanitaire et à intervenir pour mettre fin aux exécutions sommaires, au risque de compromettre l'Etat de droit.

A la mi-mars de cette année, la société civile a dénoncé des exactions de l'armée au cours d'une opération militaire les 3 et 4 février 2019, notamment des exécutions sommaires.

Fin mai, Human Rights Watch avait également dénoncé des abus des forces armées, sous le couvert de la lutte antiterroriste.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)