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AFRIQUE

CENTRAFRIQUE: LE COUP REUSSI D'IDRISS DEBY


Alwihda Info | Par Sandra Lamine Martin-White - 24 Mars 2013



CENTRAFRIQUE: LE COUP REUSSI D'IDRISS DEBY
Par Sandra Lamine Martin-White

Il l'avait aidé en 2003 à prendre le pouvoir, aujourd'hui, il le coule.
Lui ? François Bozizé.
Très vite les relations entre les 2 hommes se sont détériorées.
Bozizé trouvant trop encombrant les gardes que Deby lui avait mis à disposition, finit par les renvoyer.
Et le pire survint quand ce même Bozizé, afin de couper l'étreinte, tenta de se tourner vers le Soudan.
En colère, Deby mit fin à ce mariage brutalement, en menaçant Bozizé de le destituer. Les rapports à l'époque entre le Tchad et le Soudan n'étaient pas au beau fixe, et Idriss Déby ne voulait pas voir la RCA devenir une base arrière pour les rebelles qui le contestent.
Et depuis ce jour, les deux hommes se regardent en chiens de faïence, sorti de l'hypocrisie diplomatique.

Le différend entre les 2 hommes fut telle que tous les prétextes étaient bons pour se faire la guerre. Le pétrole par exemple.

Aussi, Idriss Deby utilisa la colère des rebelles centrafricains du Nord du pays, très proches du Tchad, et ayant souvent des parents en partage dans les deux pays, pour leur suggérer de se coaliser.
"Unis vous serez plus fort" aurait-il dit.
"Et arrêtez de vous taper dessus entre vous."

LA SELEKA EST NEE !

Et dès la génèse de la Séléka, chose passée inaperçue, tous les chefs de cette coalition firent un 'stage' à N'Djamena.
A tel point qu'un chef de la Séléka n'hésitait pas à dire en Décembre dernier : "Nous avons l'aval du président Tchadien."

FOMAC, CEEAC, que du trompe l'oeil. Le piège encerclant Bozizé était déjà en place.
D'ailleurs Bozizé méfiant, refusa à N'DJAMENA que ce qui deviendra les accords de LIBREVILLE se passent à N'DJAMENA.

Ensuite, les dits accords de paix de Libreville furent très VOLONTAIREMENT mal écrits, bancals, afin de rendre impossible leurs exécutions concrètes.
Les crises conséquentes étaient prévisibles.
Cela permettait de pousser Bozizé à la faute, à la radicalisation.

Et il tomba dans le piège.

Puis le choix de Nicolas Tiangaye, le plus mauvais dénominateur commun comme Premier ministre arrangeait tout le monde.
Ce ne serait pas lui qui ferait des vagues, ni qui protesterait.
In fine, Tiangaye a-t'il un jour protesté contre quoi que ce soit ?

LA SOLUTION FINALE

Crise politique en cours à Bangui, les plans du président tchadien filaient dans le bon sens.
Et vacherie de Déby, les soldats tchadiens envoyés en RCA ne parlaient pas français, seulement arabe. Un choix très volontaire.
Puis ces soldats se sont-ils jamais opposés à la Séléka comme ce fut leur mission d'origine ? Jamais, et cela jusqu'au bout.
Bangui vient de tomber avec les tchadiens sur place regardant tout cela les doigts croisés.

La ville de Sido tombe, à un moment ou personne ne s'y attendait.
Oeuvre du "Général" Nouredine Adam, l’un des tenants de la Séléka.
Et quasiment derrière, ultimatum posé à Bozizé.
Puis s'ensuit un étrange ballet de voyages de ce même Nouredine Adam.
Il quitte Bangassou pour se rendre à Bangui.
Officiellement, les chefs Séléka le désavouent.
Dès lors, il allait à Bangui pourquoi faire ?

Mais le pire est ce qu'il avait fait avant.
Il s'était rendu à N'DJAMENA entre temps.
Une fois de plus, pourquoi faire ?
A cela il faut ajouter la fausse prise d'otages des ministres Séléka.

Que faisaient tous ces gens rassemblés ?

ILS METTAIENT AU POINT LA CHUTE DE BOZIZE !!
EN EXECUTANT UN PLAN CONCOCTE PAR AVANCE PAR IDRISS DEBY.

© Mars 2013/LNC



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)