
Deux versions contradictoires sur RFI
Le lundi 7 juillet 2025, sur les ondes de RFI, René Emmanuel Sadi, Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a estimé que la probabilité d'une candidature de Paul Biya était de "50/50".
Moins de 24 heures plus tard, le mardi 8 juillet 2025, une autre figure influente du sérail, Jacques Fame Ndongo, Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur et par ailleurs Secrétaire à la Communication du RDPC, a apporté une "mise au point" voulue énergique. Intervenant également sur RFI, il a affirmé que "Paul Biya est le candidat du parti, et de manière absolue", évoquant une candidature certaine à 100%.

Une "cacophonie" démentie, mais des rôles distincts
Interrogé sur cette divergence de points de vue, Jacques Fame Ndongo a tenu à clarifier les rôles : "C’est vous qui le dites. Il n’y a aucune cacophonie. L’un parle pour le gouvernement de la République et l’autre pour le parti au pouvoir. Il n’y a pas de parti État." Il a ajouté : "Je parle au nom du parti, pas au nom du gouvernement. Le ministre Sadi, qui est un frère, un ami, parle au nom de l’État, au nom du gouvernement." Il a néanmoins précisé ne pas s'être entretenu récemment avec le président Paul Biya.
Malgré cette tentative de distinction des fonctions, les déclarations des deux personnalités ont défrayé la chronique, provoquant une "véritable avalanche de réactions" et une certaine "incrédulité, de l'étonnement, de l'agacement et même un peu d'inquiétude" au sein du camp du pouvoir face à l'absence manifeste d'une position commune.
Alors que plus d'une vingtaine de candidatures sont déjà annoncées pour l'élection présidentielle, incluant des figures de l'opposition et de nouveaux visages de la société civile, le président Paul Biya lui-même garde toujours le silence sur la question. Jacques Fame Ndongo a cependant assuré que "le président va l'annoncer bientôt", sans donner de précisions sur la forme de cette annonce (congrès, saisine d'une instance du parti, ou simple communiqué de presse).