
Image : L’Institut Pasteur de Bangui
Une étude génomique révèle une diversité surprenante et des résistances persistantes
Une récente étude génomique d'une ampleur sans précédent, à laquelle a participé la Dre Claire Sangbakembi-Ngounou de l’Institut Pasteur de Bangui, vient de révéler une étonnante diversité génétique chez Anopheles funestus.
Parmi les découvertes les plus préoccupantes, une mutation génétique (L119F) conférant une résistance au DDT et aux pyréthroïdes a été détectée à des fréquences élevées, particulièrement en Afrique de l'Ouest.
Perspectives prometteuses du "forçage génétique"
Face à cette problématique complexe, l'étude ouvre la voie à de nouvelles stratégies, notamment le "forçage génétique". Cette approche vise à introduire dans les populations de moustiques un trait génétique, tel que la stérilité des femelles, afin de réduire drastiquement leur nombre. La bonne nouvelle est qu'une séquence cible dans le gène doublesex, déjà efficace chez Anopheles gambiae, s'avère extrêmement conservée chez Anopheles funestus, ce qui laisse entrevoir une adaptation réussie de cette stratégie.
Ces découvertes représentent une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme. Elles soulignent la complexité du défi à relever, mais offrent également des perspectives encourageantes pour l'avenir de la recherche. L'Institut Pasteur de Bangui a réaffirmé son engagement à travailler sans relâche pour améliorer la santé publique grâce à la science et à la recherche.