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AFRIQUE

Cameroun : bientôt de l’eau à partir des barrages collinaires dans la région du Nord


Alwihda Info | Par - 18 Septembre 2022


Le Projet d’Étude de Mobilisation et de Valorisation des Eaux Pluviales (PEMVEP), à travers des retenues collinaires dans la région du Nord du Cameroun, a en effet été validé au cours d’un atelier, le 15 septembre dernier à Yaoundé.


Des ressources en eau potable pour la population et au bénéfice des activités agropastorales dans la région du Nord, à partir des retenues collinaires. Ce sera bientôt possible, à travers le Projet d’Étude de Mobilisation et de Valorisation des Eaux Pluviales (PEMVEP) qui vient d’être validé à Yaoundé.

Financé à hauteur de 60 milliards de FCFA pour l’investissement direct, mais pouvant aller jusqu’à 70 milliards de FCFA, quand on y intègre les coûts additionnels (formation, aménagements divers, etc.,) par la Facilité Africaine de l’Eau (FAE) de la Banque Africaine de Développement (BAD), ce projet dont la mise en œuvre pourrait démarrer sur le terrain à partir des années 2023-2024, selon les confidences de Badri Cherif, directeur général de la Société tunisienne de l’hydraulique et d’aménagement rural, aura pour objectif principal de fournir de l’eau à la population et au bétail. Avec pour effets immédiats de développer les activités agricoles, tout en améliorant la production agricole et végétale.

En effet, le ministère de l’Eau et de l’Énergie a confié au groupement tunisien, COMETE international/HAR, la réalisation du PEMVEP. Cette étude vise à assurer grâce aux barrages collinaires à réaliser une exploitation des eaux pluviales mobilisées, de façon à garantir durablement la satisfaction des différents besoins en eau des populations de la région du Nord du pays, dans un contexte de changement climatique.

Cette étude vise à réaliser l’étude technique préliminaire des 15 sites proposés par l’administration, et de sélectionner sur la base d’analyses multicritères, les 10 sites les plus favorables sur les plans techniques et socio-économiques et qui seront retenus pour des études d’APS ; élaborer les études d’Avant-Projet Sommaire (APS) des barrages collinaires relatifs aux 10 sites sélectionnés et des périmètres irrigués associés, et proposer la sélection sur la base d’analyses multicritères de 05 sites les plus performants sur le plan technique et présentant les meilleures opportunités socio-économiques et seront retenus pour les études d’APD ; élaborer les études d’Avant-Projet Détaillé (APD) des 05 barrages collinaires retenus avec leurs périmètres irrigués, ainsi que les études d’impact environnementales et sociales y afférents ; établir selon le modèle BAD/Banque mondiale, le DAO pour les barrages collinaires ayant fait l’objet d’APD et pour les périmètres irrigués associés et proposer des options alternatives d’aménagement et de valorisation des sites non retenus à la suite des études ETP et APS.

Plans d’exécution des ouvrages
Concrètement, au cours des études d’APD, l’on a procédé, informe-t-on, à la conception et au dimensionnement détaillé des barrages collinaires et des ouvrages annexes, ainsi que des périmètres irrigués associé, avec élaboration des plans d’exécution des ouvrages projetés, du devis estimatif et du DAO de chaque barrage.

En effet, pour chaque site, le type du barrage (en terre ou en enrochement) le mieux adapté aux conditions topographiques et géologiques du site a été adopté et la hauteur optimale de la retenue normale (RN) a été déterminée, ainsi que le volume du corps du barrage et les dimensions de l’évacuateur des crues et de la conduite de prise et de vidange, ce qui a permis d’estimer le coût du barrage collinaire proposé, et par conséquent, le coût du m3 d’eau mobilisé.

D’autre part, en fonction du volume d’eau exploitable de chaque retenue, la superficie à irriguer à partir de chaque barrage a été déterminée, compte tenu des cultures à mettre en place et le schéma d’aménagement hydro-agricole du périmètre irrigué associé a été élaboré, pour lequel, le coût d’aménagement a été estimé, ce qui a permis d’évaluer le coût d’aménagement par hectare.

Pour chaque périmètre irrigué, des plans au 1/2000 du réseau de distribution d’eau gravitaire à partir du barrage ont été établis, et le calcul hydraulique correspondant a été effectué, ce qui a permis de déterminer le diamètre et la longueur des conduites à mettre en place, ainsi que les ouvrages à prévoir (bornes d’irrigation, ventouses…), etc.

Il faut rappeler que la région du Nord du Cameroun, bien qu’elle dispose d’importantes ressources en eaux pluviales, représente un déficit hydrique constituant un facteur limitant pour le développement des activités agropastorales sur lesquelles repose son développement économique.

En effet, cette région qui est vulnérable aux changements climatiques, présente une saison pluvieuse assez courte (5 mois), avec une pluviométrie moyenne variant de 900mm du côté de Guider à 1500 mm du côté de Poli. Cette pluviométrie se caractérise par une irrégularité interannuelle et par le caractère orageux des pluies, ce qui donne lieu à des crues importantes qui passent à travers le réseau hydrographique pour rejoindre les exutoires naturels, tout en provocant l’inondation des zones limitrophes (agricoles et urbaines).
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: [email protected] En savoir plus sur cet auteur



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