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ANALYSE

Centrafrique : Impuissants, le Gouvernement, Seleka et ses barbouzes s’en remettent à l’ONU


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 30 Septembre 2013



Le président Djotodia. Crédit photo : La voix de l'Amérique
Le président Djotodia. Crédit photo : La voix de l'Amérique
L’histoire retiendra les multiples crises à répétition de la Centrafrique. L’histoire retiendra également l’avènement de la coalition Séléka, les rudoiements avérés du peuple et ses conséquences subséquentes. Evidemment, l’histoire retiendra l’impuissance de la junte au pouvoir dans la gestion de la chose publique. Mais, à coup sûr, l’histoire retiendra que les sommités mondiales se sont emparées du dossier centrafricain avec une placidité de châtelain et un conservatisme inoxydable laissant toute la nation centrafricaine dans une expectative inexplicable. Manifestement, le sommet de l’ONU s’est transformé en eau de boudin car il n’y a eu aucune résolution tangible sur la République Centrafricaine. A priori, le sommet était juste une aubaine pour permettre à la grille médiatique d’orienter ses projecteurs sur la Centrafrique.

Même si le président HOLLANDE avait effleuré la situation centrafricaine dans son discours de l’Onu et dans son interview en marge du sommet, il n’en demeure pas moins que les Centrafricains sont restés dubitatifs sur les résolutions qui devront advenir de cette rencontre. D’ailleurs, certains analystes s’interrogent sur la manière à laquelle l’adjectif « petit » était maintes fois utilisé par le président français lorsqu’il devait aborder le dossier de la Centrafrique. Il est d’une évidence absolue que la taille de la Centrafrique dépasse deux fois celle de la France. Par conséquent, la Centrafrique ne peut être un petit pays. Seulement, plusieurs analystes s’accordent à dire que cette petitesse résulte du manque de maturation politique de toute la Centrafrique. Il y’a, au fond de ce pays, une mélancolie étrange qui provoque fièvre et frisson à travers son amour du malheur (rébellions à répétition, coups d’états etc…) voire son désir de l’embrasement (situation actuelle du pays).

Une mélancolie qui trouve son explication dans les bains de boue que la politicaillerie centrafricaine s’enivre nuit et jour pour accéder à la magistrature suprême ou vivoter dans les arcanes du pouvoir. Et oui ! On peut chanter en chœur que la Centrafrique est un petit pays…Avec une transition lente en action et pauvre en résultat, la junte au pouvoir provoque non seulement l’inévitable colère populaire mais elle s’en remet in fine à l’ONU à cause de son impuissance à gérer les défis inhérents

au pays. Et Oui ! La Centrafrique est un petit pays…Au moment où le peuple traverse encore une impasse excessive, certains hommes politiques préfèrent se concentrer sur leurs nombrils électoraux oubliant au passage qu’ils devront solliciter le suffrage de ce même peuple dans un avenir proche. Et oui ! La Centrafrique est un petit pays…

Tant que les Centrafricains ne solutionneront pas leurs interminables conflits, alors ils continueront toujours à emmagasiner des neveux et des nièces Misab, Minurca, Micopax, Fomac, Fomuc, Misma…Sommes toutes, le dossier centrafricain écœure de plus en plus les décideurs mondiaux pour la simple raison que les Centrafricains veulent le beurre, l’argent du beurre et la fermière en mariage sans une éventuelle contribution de leurs côtés…Tant que nous ne regardons pas dans la même direction, alors on peut conclure en chœur que la Centrafrique est un petit pays.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste [email protected] France, Vitré



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