La délégation tchadienne de l’ARCEP était menée par son Directeur Général, Monsieur Haliki Choua Mahamat, accompagné de Monsieur Khalid Bachar Ali Souleymane (Directeur de Contrôle et Inspection), Monsieur Mahamat Saleh Yacoub Ourada (Chef de Service Interconnexion et Itinérance), et Monsieur Houzibe Tcholna (Chef de Service Contrôle et de gestion).
La première journée du séminaire, le 20 mai, a été marquée par une table ronde dédiée au thème : « Les outils pour améliorer la connectivité terrestre transnationale ». À cette occasion, le Directeur Général de l’ARCEP a exposé les réalités géographiques et infrastructurelles spécifiques au Tchad, un pays enclavé sans accès direct à la mer. Cette situation exclut le Tchad des avantages offerts par les câbles sous-marins en fibre optique.
Actuellement, le Tchad ne dispose que d’un seul lien actif de connectivité internationale, via le Cameroun, ce qui limite considérablement sa résilience et sa capacité de connexion. Le Directeur Général a dressé un état des lieux du déploiement national de la fibre optique, soulignant les défis majeurs rencontrés : une couverture incomplète, des coûts élevés, une dépendance unique et une insuffisance des points d’interconnexion.
Pour pallier ces lacunes et améliorer sa connectivité, l’ARCEP envisage plusieurs pistes stratégiques :
- La mise en place de points d’échange Internet (IXP) dans les grandes villes pour renforcer l’accessibilité locale et réduire la latence.
- La signature d’accords bilatéraux et multilatéraux visant à établir des liens de redondance avec des pays voisins tels que la Libye, l’Algérie et le Nigeria, en complément du lien existant avec le Cameroun.
Ces initiatives s’inscrivent dans une vision globale de développement de l’économie numérique et de renforcement de la souveraineté numérique du Tchad. La participation de l’ARCEP à ce séminaire international démontre son engagement à œuvrer pour une connectivité inclusive, résiliente et durable au service de tous les citoyens tchadiens.
