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COMMUNIQUE

Déclaration politique du MPJCA sur le dialogue prévus a Brazzaville


Alwihda Info | Par MPJCA - 30 Juin 2014



REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
UNITE-DIGNITE-TRAVAIL
MOUVEMENT PATRIOTIQUE DES JEUNES CENTRAFRICAINS
(M.P.J.C.A)

DECLARATION RELATIVE AU SOMMET DES CHEFS D’ETAT DE L’UNION AFRICAINE A MALABO POUR UN DIALOGUE INTER CENTRAFRICAIN

• Le Mouvement Patriotique des Jeunes Centrafricains (M.P.J.C.A) né dans la douleur des dures et indescriptibles souffrances infligées par l'association de malfaiteurs dénommée la « SELEKA » sous la responsabilité de monsieur Michel DJOTODIA et ses multiples acolytes au peuple centrafricain ainsi qu'à tous les citoyens d'Afrique ou d'ailleurs ayant choisi la RCA comme seconde patrie, se fait l'insigne et l'historique devoir d'adresser la présente déclaration à l’endroit de la communauté Nationale et Internationale en vue de la recherche des voies et moyens certainement décisifs devant mettre fin à ce que tous les observateurs avertis s'accordent aujourd'hui à qualifier et ce à juste titre de « descente aux enfers » de l'un des États membres de cette communauté qu'est la République Centrafricaine.

Par la présente déclaration, la Coordination Politique du M.P.J.C.A. qui est le mouvement d’avant-garde de lutte contre la barbarie de la SELEKA, crée le 10 Juin 2013 , tient à témoigner toute sa reconnaissance aux Chefs d’Etats de L’UA et plus particulièrement au Président Paul BIYA pour avoir usé de sagesse, de clairvoyance et de fermeté afin d’obtenir la convocation d’un Dialogue souhaité par le peuple . Nous leur adressons au nom du peuple centrafricain libéré de plusieurs mois de tourment tous nos vifs remerciements.

Nous adressons les mêmes remerciements à l’endroit des hautes autorités de la République Française ainsi qu’à l’endroit de celles des autres pays ou organisations ayant soutenu cette initiative salutaire. Aussi, le M.P.J.C.A. ne saurait faire mystère de la lourde responsabilité de la plupart des hommes politiques qui ont participé à la gestion du pouvoir depuis l'indépendance jusqu'à ce jour et qui n'ont pu rien apporter au peuple depuis lors. Ils sont tous caractérisés par l'appât de gains sordides, l'incompétence notoire, l'esprit de vengeance et de règlement de compte systématique, le népotisme et l'enrichissement sans cause.

C'est ainsi que sans discernement, ils ont inconditionnellement soutenu la SELEKA et DJOTODIA avec qui ils sont désormais solidairement responsables des dures souffrances du peuple et du chaos actuel.

Sur le plan militaire, la République Centrafricaine qui disposait dès son accession à la souveraineté internationale de l'une des armées d'Afrique sub-saharienne les mieux structurées et bien encadrées par les coopérants militaires de l'ancienne puissance colonisatrice qu'est la France, a vu son armée progressivement désorganisée, affaiblie du fait des visées tribales et rétrogrades de ceux qui, depuis les années 80 se sont succédés au pouvoir ainsi que du clientélisme et de la cupidité de la plupart de ses hauts dirigeants. La conséquence la plus flagrante est celle vécue lors de l'offensive de la SELEKA où cette armée, mal outillée et démotivée n'a pas eu d'autre choix que de battre en retraite devant l'ennemi après avoir perdu un nombre important de ses hommes dont beaucoup étaient froidement exécutés après s'être volontairement rendus aux barbares de la SELEKA.

Fort de ce constat aussi sombre que révoltant et par instinct de survie, le peuple se sentant livré à lui-même, s'est vu dans l'extrême obligation d'organiser à son corps défendant la résistance en vue de s'auto protéger. Quelques abus ont certes été enregistrés et nous les condamnons avec la dernière rigueur. Beaucoup d'innocents ont fait les frais des effets pervers de la folie meurtrière de ces mercenaires recrutés à tour de bras par DJOTODIA et la SELEKA dont les Djihadistes pour la plupart. Le pays se trouve, quant à lui, dans un état de déliquescence très avancé voire inquiétant.

Devons-nous rester bras croisés et assister impuissants au naufrage de notre mère patrie? Pour tout patriote digne de ce nom, la réponse est évidemment non. C'est ainsi que nous avons décidé de tout mettre en œuvre pour essayer de redonner espoir à notre peuple. D'où la création de notre mouvement qui dispose d'une aile politique et d'une aile militaire composée majoritairement d'éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui sont et demeurent les seules forces légitimes de notre pays, des éléments des autres forces de défense et de sécurité (gendarmes et policiers) ainsi que des jeunes engagés volontaires. Notre action est purement patriotique et vise à sauver notre pays menacé de disparaître du concert des nations. Elle ne peut et ne doit avoir une orientation xénophobe.


D’ores et déjà, la Coordination Politique du M.P.J.C.A. se fait le devoir d’êtres le porte parole légitime de la jeunesse centrafricaine ( Les Combattants de Libération du Peuple Centrafricain)

Par conséquent, le M.P.J.C.A. prévient que tout processus de désignation des personnalités et acteurs devant participés, qui se feront à l’exclusion de notre mouvement ainsi que des autres mouvements ayant opposé la résistance à la SELEKA sera considéré comme une volonté délibérée de perpétuer le chaos en Centrafrique.

C’est pourquoi nous demandons l’organisation en toute urgence d’une concertation élargie avant la convocation de ce dialogue aux fins de dégager un consensus autour sur les noms desdites personnalités. Tout acte contraire sera nul et de nul effet voire suicidaire pour leurs auteurs. Monsieur Michel DJOTODIA, la SELEKA et toute la vieille classe politique sont l'incarnation du mal actuel et solidairement responsables de la terrible descente aux enfers de la République Centrafricaine.
• L'heure est donc venue pour eux de s'effacer et cela sans conditions aucunes. Tous ont violé les Accords de Libreville du 11 janvier 2013 par purs calculs politiciens et machiavéliques. Ces énergumènes très assoiffés d'argent et Dieu seul savent combien ils ont pillé le peuple jusqu'à ce jour, n'aiment le pouvoir que pour leur enrichissement personnel.
• C'est pourquoi ils n'hésitent pas un seul instant de créer parfois artificiellement des crises en usant de mensonge et de calomnie en vue soit d'obtenir un poste.
• Cela est devenu au fil des ans leur fonds de commerce. Un tel comportement est inadmissible et ne nous honore pas en tant que centrafricains dont l'une des composantes de notre Devise Nationale est la « Dignité ». C'est pour cela que nous saisissons cette occasion unique en son genre pour le dénoncer haut et fort.

Au regard de tout ce qui précède, le M.P.J.C.A. se voit dans l'obligation de réclamer :

1.La démission immédiate et sans conditions de monsieur André NZAPAYEKE et son gouvernement pour leurs incapacité notoire à ramener la sécurité et la paix.
2. La démission sans condition du Président actuel du CNT, parlement de transition et de tous les membres de son bureau;
3. La mise en place d’un nouveau gouvernement de transition;
4. La recomposition du Parlement de Transition et de son bureau;
5.La désignation de nouveaux acteurs de la transition qui conduiront en toute responsabilité le processus de pacification du pays et de retour à l'ordre constitutionnel par l'organisation des élections libres et démocratiques avec le concours de la communauté internationale;
6.La réintégration sans conditions de tous les éléments des forces de défense et de sécurité contraints à l'exil et à la clandestinité et leurs réa armement.
7.La poursuite des opérations de désarmement sur l'ensemble du territoire national et plus particulièrement dans le 3éme et 5 éme arrondissement de Bangui par les forces internationales avec l'appui des forces de défense et de sécurité centrafricaines FACA réhabilitées;
8.Le cantonnement, désarmement et réinsertion de tous les combattants anti-balaka et de tous les ex-séléka « exclusivement centrafricains »;
9.La désignation d'un haut médiateur international en vue de veiller au bon déroulement de cette nouvelle transition;
10.La création d'une commission « Vérité et Réconciliation » en vue de faire toute la lumière sur les crimes et exactions commis et d'en déterminer les responsabilités.

Nous prévenons que la question de libération de capitaine Eugene Barret NGAIKOSSET arrêter illégalement au Congo Brazzaville sur l’instruction du président Denis SASSOU N’GUESSO avec la complicité du gouvernement Centrafricain, demeure l’une des revendications fortes et légitimes du peuple centrafricain. Cela doit se faire de façon impérative avant ce dialogue annoncé.

Le M.P.J.C.A. recommande enfin au haut commandement de L’EUFOR, MISCA et à celui de SANGARIS de tout mettre en œuvre en vue de favoriser le retour rapide dans les casernes des FACA et des autres éléments des forces de défense et de sécurité.

La Coordination Politique du M.P.J.C.A. lance un vibrant appel à toute la population de quelques origines qu’elle soit de se garder de poser tout acte de violence susceptible de compromettre la paix et la cohésion nationale.
• Elle met en garde tout un chacun quant aux conséquences négatives de pareils actes qui engageraient leur responsabilité personnelle.

• Nous exhortons également le haut commandement de L’EUFOR MISCA ainsi que le commandement de SANGARIS d'user de tout leur pouvoir afin que toutes les troupes déployées pour porter secours à notre pays et à notre peuple puissent agir avec professionnalisme et extrême neutralité.

Soyez assurés, qu'une fois ces démons de la haine et de la division mis hors d'état de nuire, l'on pourra voir le peuple centrafricain se réconcilier avec lui-même et la cohésion sociale rétablie d'elle-même.

• Vive le retour à la paix et à la réconciliation en République Centrafricaine pour que vive-la
• stabilité en Afrique Centrale.

Fait à Bangui, le 30 Juin 2014


Le Coordonnateur Politique

Igor LAMAKA.
• 0023672661508





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