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AFRIQUE

Inauguration de la route Sembé-Souanké-Ntam : la fin d'un rêve


Alwihda Info | Par Chiris Exaucé Marsala - 9 Mars 2020


La route Sembé-Souanké-Ntam a été mise en service par le président Denis Sassou-N’Guesso, le 06 mars dernier. La cérémonie d’inauguration s’est déroulée à Souanké. Ici, la population a rivalisé d’ardeur celle de Ouesso par l’accueil qu’elle a réservé au chef de l’Etat, qui l’a sortie de l’enclavement.


Liesse populaire, après l'inauguration de la route Sembé-Souanké-Tham
Liesse populaire, après l'inauguration de la route Sembé-Souanké-Tham
L’inauguration de la route Sembé-Souanké-Ntam, longue de 143 km est, pour les populations de ces localités du département de la Sangha, synonyme de la fin d’un rêve. A l’homme qui les a sorties des difficultés de transport, Denis Sassou N’Guesso, elles ont exprimé à leur manière, leur gratitude.

La ville aux milles couleurs

Depuis la veille, la localité de Souanké, chef-lieu du district éponyme, du moins le long de la route qui la traverse de part en part, les banderoles et les affiches se disputent l’espace. « La Sangha dit merci, à M. le président », la route Sembé-Souanké-Ntam « pour le désenclavement de l’arrière-pays », la route Sembé-Souanké-Ntam « pour l’intégration sous régionale ». Bref, autant de messages lisibles sur de nombreux supports dont le maximum entoure le lieu réservé pour la cérémonie d’inauguration aux confins des territoires du Congo et du Cameroun. Il y en avait de blanc, de rouge, de bleu. En tout cas, Souanké avait pour la circonstance porté la robe aux milles couleurs.

De leur côté, les populations de Souanké mais aussi des districts voisins de Sembé et de Ngbala venues en masse, ont pris d’assaut les abords de la route avec des drapelets en mains qu’elles agitaient sans cesse. Les militants du parti congolais du travail, de loin les plus visibles dans la foule, voulaient voler la vedette aux chants des groupes traditionnels avec ou sans tam-tam et à l’animation du groupe tradi-moderne Kingoli.

Gratitude pour la fin du calvaire

La température ambiante traduit la joie des populations qui savourent la route bitumée. « Pendant longtemps, joindre Ouesso et Sembé par route était un calvaire. Notre calvaire appartient désormais au passé avec le bitumage de la route Ketta- Ntam », s’est exclamé Magloire Lackouzok, un habitant de Souanké.

Du fait de l’enclavement, les habitants des localités comme Sembé, Souanké et surtout Ntam avaient l’impression d’être plutôt tournées vers le Cameroun voisin, au regard de la proximité et de l’accessibilité. C’est à peu près ce que révèle M. Jean-Marie, un autre habitant de Souanké : « avant la construction de cette route, personnellement, je me sentais plus camerounais que congolais à cause, non seulement de la distance qui nous séparait avec Ouesso, mais aussi du calvaire que tu devais vivre en parcourant cette distance », a-t-il expliqué. « Ainsi, la plupart des produits que nous consommions, à l’époque, venaient du Cameroun », a-t-il poursuivi.

Mais, la donne a changé et « en voyant cette route bitumée je pense à la souffrance que nous avons vécue pour nous mouvoir jusqu’à Sembé et à Ouesso, lorsqu’il n’y avait pas encore cette route », explique Bienvenu Dodzock de Ntam. « Je ne peux que remercier le président Denis Sassou N’Guesso pour ce bijou et du fait qu’il vient, non seulement, de nous doter la route, mais également, de nous libérer de cette peine et difficile situation de déplacement que nous avons vécue pendant des décennies », a-t-il déclaré, avant d’insister : « Je ne peux que lui dire, merci Monsieur le Président de la République ».

Reste à cette population de capitaliser la route, pour en tirer les dividendes économiques.



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