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Israël n’a pas oublié l’Iran


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 10 Décembre 2008


Selon les renseignements israélien et américain, l’Iran aura fini de mener à bien son programme nucléaire d’ici un an et demi à deux ans s’il se poursuit à cette allure. Dans le contexte de la récente élection de Barack Obama et des futures élections législatives israéliennes en février, Israël cherche ses appuis politiques du côté de ses alliés, notamment américains. L’occasion de mettre les choses au clair sur la menace iranienne et sur le règlement de la question avec les dirigeants étrangers.


Israël n’a pas oublié l’Iran
Selon les renseignements israélien et américain, l’Iran aura fini de mener à bien son programme nucléaire d’ici un an et demi à deux ans s’il se poursuit à cette allure. Dans le contexte de la récente élection de Barack Obama et des futures élections législatives israéliennes en février, Israël cherche ses appuis politiques du côté de ses alliés, notamment américains. L’occasion de mettre les choses au clair sur la menace iranienne et sur le règlement de la question avec les dirigeants étrangers.

Dimanche 7 décembre, Barack Obama s’est exprimé à la télévision et, selon des analystes israéliens, il ne s’est pas clairement prononcé en faveur d’une éventuelle utilisation de la force contre Téhéran dans le cas où l’Iran n’abandonnerait pas son programme nucléaire. Afin de s’assurer des réelles intentions du nouveau président américain, Benyamin Netanyahou, le leader du Likoud, s’est entretenu avec lui peu après.

Obama lui aurait déclaré que l’acquisition d’armes nucléaires par l’Iran est « inacceptable ». « Seuls comptent l’objectif et le résultat escomptés par M. Obama. La manière d’atteindre ce but importe moins » a déclaré Bibi à l’agence Reuters dans une interview. « J’ai été impressionné par son engagement d’empêcher l’Iran de franchir le seuil de nucléarisation. Je n’ai aucun doute quant à l’authenticité de cet engagement et quant au fait qu’il sera appliqué ».

Toutefois, en Israël on s’accorde à dire que les USA, déjà engagés en Afghanistan et en Irak, n’ouvriront pas de troisième front en Iran. Pourtant selon les analystes, Israël ne pourrait mener d’action unilatérale contre l’Iran sans l’aval de son allié américain, l’armée américaine étant la seule à être capable de « finir le travail » en cas de conflit militaire avec l’Iran.

De son côté, le ministre des Transports Shaoul Mofaz, de visite aux Etats-Unis s’est entretenu avec la Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice et le Sous-secrétaire d’Etat aux Affaires politiques William Burns lundi 8 décembre. M. Mofaz a mis l’accent sur le problème du temps en cas de dialogue avec l’Iran, qui selon lui, requiert auparavant qu’un calendrier, circonscrit en un début et une fin, soit dûment établi.

« Nous ne pouvons pas dire aux Américains quelle option choisir dans la mesure où leur but est d’empêcher l’Iran de se nucléariser » a-t-il fait savoir. Toutefois, « si l’opportunité de pouvoir mener des négociations directes se présente, nous demanderons à ce que l’équipe de transition [entre l’administration Bush et Obama, ndlr] garde à l’esprit deux points ».

Le premier concerne le temps, qui pourrait faire partie de la stratégie iranienne. Si les négociations ne sont pas encadrées et limitées dans le temps, cela pourrait être l’occasion pour l’Iran de gagner du temps selon M. Mofaz. Un temps précieux qui pourrait jouer en la faveur de la République iranienne.

Le second se réfère à l’importance des garanties qu’il n’y ait aucun enrichissement d’uranium sur le sol iranien durant le cours des négociations.

Shaoul Mofaz a terminé en ajoutant que « l’option militaire n’est exclue par personne ». Jusqu’ici le point de vue américain sur le problème iranien avait une importance toute particulière pour les israéliens. Néanmoins, l’Europe, qui n’est pas à court de contradictions dans sa politique étrangère, fait aussi l’objet d’attentions particulières.

Shaoul Mofaz a d'ailleurs demandé à l'Europe d'intervenir pour mettre un terme au programme nucléaire iranien. Lors de sa rencontre mardi avec le Haut représentant de l'UE pour la politique extérieure, Javier Solana, le ministre des Transports a déclaré que l'Iran « était l'ennemi commun de toute la communauté internationale » et qu'il fallait « fixer un calendrier » pour arrêter la course de Téhéran vers l'arme nucléaire.

Un appel qui fait écho aux propos tenus par Yoram Ben Zeev, ambassadeur israélien en Allemagne, qui a déclaré la semaine passé que « l’Allemagne agit, mais il semblerait que cela ne soit pas suffisant ».
L’ambassadeur faisait référence à la fermeté affichée par la chancellerie allemande face à l’Iran, notamment en matière de sanctions économiques visant à isoler le régime des mollahs, qui dans le même temps se retrouve court-circuité par les réalités commerciales.

Les exportations allemandes en Iran ont en effet augmenté de 10% cette année. L’Office Fédéral des Statistiques d’Allemagne fait état d’un volume d’exportations d’une valeur de 4 millions d’euros cette année. Durant les trois premiers trimestres de l’année 2008, près de 2000 transactions ont ainsi été réalisées avec l’Iran. L’Allemagne est donc devenue le premier partenaire commercial de l’Iran depuis ces dernières années.

Pendant ce temps, un grand quotidien israélien a fait part ce mardi 9 décembre de rapports datant de la veille suggérant que l’Iran aurait triplé son arsenal de missiles. L’Iran possédait environ 30 missiles Shahab-3 au début de l’année, ce nombre dépasserait la centaine aujourd’hui.

Ces missiles, dont les ogives pèsent une tonne, et pouvant contenir des têtes nucléaires, sont capables de frapper l’Etat hébreu n’importe où sur son territoire.

Si l’Iran ne parvient pas à se nucléariser, il n’est pas garanti que la république islamique ne soit plus une menace pour Israël. Le problème devra donc être résolu d’une manière ou d’une autre.

Source:
http://www.guysen.com/



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